juste avant la sortie du deuxième épisode, le moment
idéal pour revoir ce film, que j'avais classé sur cette même page, à la
surprise d'un certain nombre de gens, meilleur film de l'année 2002.
Exagéré ? Bon, c'est sûr que ça peut faire tâche comparé à d'autres titres
de la liste, mais mon opinion à la deuxième vision n'a pas vraiment
changé.
Dans une préhistoire plus ou moins fantaisiste, une période de froid
s'annonce, et tous les nimaux migrent vers des endroits plus ensoleillés.
Tous, sauf Manfred le mammouth, bientôt rejoint malgré lui par Sid le
paresseux, qui s'est fait larguer par sa famille (une conséquence de son
caractère collant ?). Les deux compères se retrouvent rapidement chargés
d'un bébé (humain) et d'un tigre aux dents de sabre aux intentions
douteuses.
A sa sortie, L'Age de glace semblait débarquer en surfant sur la
vague des films d'animation en images de synthèse, sans ambition démesurée
à côté d'un poids lourd comme Shrek. De fait, l'animation y est
certes bien faite, mais n'a rien d'emballant (surtout quelques années
après, forcément). Disons que les paysages glaciaires permettent de "faire
beau" pour pas très cher (c'est assez dépouillé).
Côté scénario, ce n'est pas le film du siècle non plus, c'est prévisible
et assez rase-mottes. Bons sentiments, séquences émotions bien calibrées,
une happy end comme on n'ose plus en faire (on ne voit même pas mourir le
méchant !), tout ça ressemble à s'y méprendre à un bon vieux Disney.
Mais un Disney sans les chansons et avec une grosse dose d'humour en plus.
Rien de très innovant de ce côté-là non plus, mais c'est diablement
efficace. Les réalisateurs ont réussi l'essentiel : donner en quelques
répliques un charisme fou à leurs bestioles. D'aileurs, les dialogues
contituent une bonne part des (nombreuses) tranches de rigolade qui
parsèment le fil, le reste étant du à un comique de situation plus
passager mais absolument hilarant (l'écureuil, bien sûr, mais aussi la
géniale scène avec les dodos). Ajoutez un bon sens du rythme, et vous
admettrez qu'on ne s'ennuie pas un seconde.
On tient là un exemple typique de film familial qui non seulement remplit
son contrat, mais réussit même à charmer les "grands". Un très bon moment,
à consommer bien frais :-).
Roupoil, 8 avril 2006.