L'âge de glace,

film de Chris Wedge (2002)



Avis général : 7/10
:-) Persos supers rigolos, bons dialogues, on s'amuse bien.
:-( Le scénar n'est pas un modèle d'inventivité, et l'animation reste un basique (et a déjà vieilli).

juste avant la sortie du deuxième épisode, le moment idéal pour revoir ce film, que j'avais classé sur cette même page, à la surprise d'un certain nombre de gens, meilleur film de l'année 2002. Exagéré ? Bon, c'est sûr que ça peut faire tâche comparé à d'autres titres de la liste, mais mon opinion à la deuxième vision n'a pas vraiment changé.

Dans une préhistoire plus ou moins fantaisiste, une période de froid s'annonce, et tous les nimaux migrent vers des endroits plus ensoleillés. Tous, sauf Manfred le mammouth, bientôt rejoint malgré lui par Sid le paresseux, qui s'est fait larguer par sa famille (une conséquence de son caractère collant ?). Les deux compères se retrouvent rapidement chargés d'un bébé (humain) et d'un tigre aux dents de sabre aux intentions douteuses.

A sa sortie, L'Age de glace semblait débarquer en surfant sur la vague des films d'animation en images de synthèse, sans ambition démesurée à côté d'un poids lourd comme Shrek. De fait, l'animation y est certes bien faite, mais n'a rien d'emballant (surtout quelques années après, forcément). Disons que les paysages glaciaires permettent de "faire beau" pour pas très cher (c'est assez dépouillé).

Côté scénario, ce n'est pas le film du siècle non plus, c'est prévisible et assez rase-mottes. Bons sentiments, séquences émotions bien calibrées, une happy end comme on n'ose plus en faire (on ne voit même pas mourir le méchant !), tout ça ressemble à s'y méprendre à un bon vieux Disney. Mais un Disney sans les chansons et avec une grosse dose d'humour en plus. Rien de très innovant de ce côté-là non plus, mais c'est diablement efficace. Les réalisateurs ont réussi l'essentiel : donner en quelques répliques un charisme fou à leurs bestioles. D'aileurs, les dialogues contituent une bonne part des (nombreuses) tranches de rigolade qui parsèment le fil, le reste étant du à un comique de situation plus passager mais absolument hilarant (l'écureuil, bien sûr, mais aussi la géniale scène avec les dodos). Ajoutez un bon sens du rythme, et vous admettrez qu'on ne s'ennuie pas un seconde.

On tient là un exemple typique de film familial qui non seulement remplit son contrat, mais réussit même à charmer les "grands". Un très bon moment, à consommer bien frais :-).

Roupoil, 8 avril 2006.



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