Ca y est, je vous sens venir, mes fidèles lecteurs se disent
"Comme d'hab, Roupoil a commencé sa Fête du Ciné avec le dessin animé du
moment". Eh bien vous avez tout faux ! J'ai vu le film avant la Fête du Ciné,
et je ne commencerai ladite fête avec rien du tout puisque je la boycotte
cette année, en partie pour raison de babysitting intensif, et aussi parce que,
comme je l'avais signalé l'an dernier, la formule en est vraiment devenue
scandaleusement inintéressante.
Bref, revenons à notre panda et à ses copains pros du kung-fu que nous avions
laissé, après un premier opus qui filait sympathiquement la pêche, heureux
d'avoir terrassé le vilain dont j'ai oublié le nom. Mais voilà, comme souvent,
un vilain peut en cacher un autre, et c'est cette fois-ci un paon pandaphobe
(on lui a prédit quand il était jeune qu'il serait terrassé par un guerrier
noir et blanc) qui terrorise tout le monde à coup de boulets de canon. Le
kung-fu est en danger, Po doit agir. En passant, il en apprendra peut-être
un peu plus sur son enfance.
Autant le dire tout net, l'intrigue ne s'embarasse pas vraiment de complications
inutile, préférant assurer avec un schéma hyper classique mélangeant tatane et
révélations sur le passé ayant manifestement pour but de tirer la larme du
spectateur bienveillant. C'est franchement léger, et même limite décevant,
mais on accepte volontiers ces facilités, car le méchant est assez fendard,
et surtout les flash-backs sur la petite enfance de Po sont carrément réussis.
On finit par effectivement se sentir ému devant le triste sort de ces pauvres
pandas.
Mais pas trop longtemps quand même, ça reste un film de kung-fu ! Bon, comme
dans le premier opus, ça bouge beaucoup et bien, tout en restant très lisible,
mais on sent là aussi que l'originalité n'était pas forcément le but. On reste
même un poil sur sa faim après le combat final entre Po et la paon, qui
s'achève un peu brutalement. Dommage également que les quelques personnages
secondaires soient encore une fois quelque peu sacrifiés (merde, quand même,
avec JCVD comme doubleur de choc, ils auraient pu exploiter mieux maitre Croc
!).
Finalement, un deuxième film vraiment dans la droite ligne du premier, avec les
mêmes qualités et les mêmes défauts. Toujours très plaisant malgré tout, on
prendra du rab de nouilles avec plaisir lors d'un troisième opus qui ne manquera
d'être mis en place au vu de la conclusion de celui-ci...
Roupoil, 30 juin 2011.