Eh bien le voilà, le film d'animation en images de
synthèse de l'année ! Ben alors, les amis de chez Dreamworks, on était en
retard pour la Fête du Ciné, là, c'est mal calculé cette date de sortie...
Un peu plus et je n'aurais même pas pu le voir avant de partir en vacances
je vous dis pas le drame ! Enfin, tout va bien, voici donc un gros panda
qui déboule sur nos écrans, prêt à tout (ou pas) pour devenir un dieu du
kung-fu.
C'est pas tout à fait gagné, dans la mesure où on découvre Po (le panda
donc) en train de servir des nouilles dans le magasin de son père. Mais un
événement se prépare : le grand maite Oogway va désigner le fameux
guerrier dragon pour protéger la vallée du gros vilain Tai Lung qui, il
l'a vu en rêve, ne va pas tarder à s'enfuir de sa prison pourtant
sévèrement gardée. Même le maitre Shifu n'en dort plus la nuit : lequel de
ses élèves, les Cinq Cyclones, va être désigne ? Et là, c'est le drame :
le sort (car ça y ressemble beaucoup) désigne Po et sa grosse bedaine.
Voilà pour le début du scénario qui, comme toujours chez Dreamworks,
essaie de marier au mieux un fond classique (ici une histoire
d'apprentissage doublé de relations d'amour/haine entre le maitre et le
gros méchant qui ne font pas franchement dans l'originalité) et
suffisamment de pointes de second degré pour faire passer la pilule aux
plus vieux.
Au début, j'ai été un peu inquiet : ça bouge dans tous les sens, c'est une
véritable démonstration technique, certes assez impressionnante, et on a
l'impression que les auteurs n'ont même pas envie de prendre le temps de
poser un peu les personnages. Et puis, ouf (même si c'est cul-cul, ça
rassure), on revient à un rythme et une narration plus classiques, des
gags faciles mais parfois excellents (celui à la fin de la séance
d'acupuncture est énorme), des combats plus lisibles, bref ça roule bien
et on passe un très bon moment.
Mention spéciale au personnage de Po, bouille très sympa et excellemment
doublé par Jack Black (si vous faites l'erreur d'opter pour la VF, je ne
peux rien vous garantir). Un tout petit peu dommage par contre qu'Oogway
et Shifu soient un brin caricaturaux, et les autres persos pas assez
développés. Mais bon, plus le temps passe et plus on se sent bien dans
cette belle Chine animée, et on en vient à regretter que ça s'arrête...
Roupoil, 11 juillet 2008.