Into the wild,

film de Sean Penn (2007)



Avis général : 5/10
:-) Les décors sont certes jolis, mais ce sont surtout les quelques paumés que croise Chris dans on périple qui attirent l'attention.
:-( Le peu de fond est assez inintéressant, et le tout reste bien naïf et simplet.

En ce début d'année, les affaires reprennent sur les écrans avec quelques sorties très attendues de films qui ne vont pas tarder à se battre outre-Atlantique pour les statuettes dorées des Oscars. Première livraison aujourd'hui avec le nouveau film de Sean Penn, certes plus connu pour ses performances devant la caméra, mais qui n'en est plus vraiment à son coup d'essai.

Chris est un jeune homme plein d'avenir : tout frais diplomé de son lycée et promis à Harvard, et même une nouvelle voiture offerte par papa maman. Sauf que Chris envoie chier papa maman et leur nouvelle voiture. Puis il envoie chier tout le reste, pour aller se faire une virée roots au coeur des Etats-Unis, avant de se diriger au milieu de la nature sauvage, en plein Alaska. Sur sa route, il croisera des gens, des vrais, et il continuera à s'imbiber de bouquins pseudo-ésotériques qui le confortent dans sa quête d'isolement.

C'est un film écolo, parait-il. Ah ben oui, ça y a pas de doute, c'est plein de belle nature et de discours grotesques comme savent si bien le faire les gentils farfelus qui se prétendent habituellement écolos. Soyons un peu sérieux, le côté écolo du film, à l'image de son héros qu'on aurait bien envie de baffer un certain nombre de fois pendant le film, est bien naïf. D'ailleurs, on a la fâcheuse impression que les flash backs sur l'affreuse enfance de Chris dans sa famille de gros vilains ne sont là que pour justifier la drôle de décision du jeune homme, qui de fait ne semble pas reposer sur grand chose. Mais ces passages en voix off sont plus lourdingues qu'autre chose, et pendant la première demi-heure du film, on est pas loin de s'emmerder.

Mais quand le film se décide à se concentrer sur les péripéties vécues par Chris, il regagne en intérêt. Pas tant pour le charisme de son héros, au fond assez effacé, que pour la galerie de portraits décalés qu'il brosse des quelques personnes auxquelles il s'attache durant son périple. Un peu à la façon d'un Easy rider en son temps, c'est une face cachée de l'Amérique qui nous est ici présentée de façon sobre et honnête (enfin, on suppose). Pas inintéressant du tout.

Je ne peux pas non plus finir cette critique sans dire deux mots des paysages naturels : bon, oui, c'est sympa l'Alaska ou le canyon du Colorado, m'enfin c'est pas un documentaire qu'on est venus voir. Niveau technique, les quelques fioritures apportés à la réalisation sont essentiellement inutiles. Peut-être une tentative de relever le niveau d'un film qui reste somme toute assez creux ? Pas désagréable, mais tout de même pas mal de bruit pour pas grand chose.

Roupoil, 1 février 2008.



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