Encore du Chabrol ? Ben ouais, je ne pouvais pas rester
sur ma déconvenue précédente, je me suis donc décidé à piocher dans les
oeuvres plus 'classiques' de Chabrol avec ce deuxième épisode au cinéma
des aventures de l'inspecteur Lavardin. A priori, une recette éprouvée et
peu de mauvaises surprises en perspective.
Lavardin est envoyé enquêter du côté de Dinan, où un écrivain réputé a été
retrouvé mort sur la plage, à poil, avec une inscription PORC sur le
flanc. Pour ce qu'on en a vu au début du film, il faisait plutôt ligue de
vertu à lui tout seul, mais chacun a ses secrets. D'ailleurs, des gens qui
cachent des choses, Lavardin en croise à tous les coins de rue. La veuve
du défunt, une ancienne conquête de l'inspecteur, semble juste en dehors
de tout ce remue-ménage, mais tous les autres habitants du coin, à
commencer par son frère et sa fille, semblent naviguer en eaux troubles.
Une boîte de nuit semble concentrer tous les mystères...
Ca ressemble à une enquête lambda d'une série policière moyenne à la télé
? Ben ouais, c'est un peu le principe. Mais on est, de fait, pas déçu, car
c'est tout de même un peu plus qu'une série moyenne. Boostée pour le
cinéma, elle bénéficie d'une brochette d'acteurs efficace (un bémol pour
Bernadette Lafont, qui a l'air encore plus à côté de la plaque que son
personnage), des dialogues bien foutus, et une intrigue poisseuse qui
tient à peu près la route.
Est-ce pour autant un très bon film ? Non, ça ne dépasse vraiment pas le
statut de bon petit policier de série et, comme on entend souvent dire
aujourd'hui, je n'aurais pas été dépenser dix euros pour le voir sur
grand écran. Sans compter que l'esthétique années 80 fait un peu dépassée.
Roupoil, 6 août 2006.