Inspecteur Lavardin,

film de Claude Chabrol (1986)



Avis général : 5.5/10
:-) Atmosphère poisseuse, bons acteurs, tout les (bons) ingrédients du polar sont là.
:-( Ca passerait le mardi après-midi après Derrick, ce serait Byzance, mais au cinéma, c'est un peu léger.

Encore du Chabrol ? Ben ouais, je ne pouvais pas rester sur ma déconvenue précédente, je me suis donc décidé à piocher dans les oeuvres plus 'classiques' de Chabrol avec ce deuxième épisode au cinéma des aventures de l'inspecteur Lavardin. A priori, une recette éprouvée et peu de mauvaises surprises en perspective.

Lavardin est envoyé enquêter du côté de Dinan, où un écrivain réputé a été retrouvé mort sur la plage, à poil, avec une inscription PORC sur le flanc. Pour ce qu'on en a vu au début du film, il faisait plutôt ligue de vertu à lui tout seul, mais chacun a ses secrets. D'ailleurs, des gens qui cachent des choses, Lavardin en croise à tous les coins de rue. La veuve du défunt, une ancienne conquête de l'inspecteur, semble juste en dehors de tout ce remue-ménage, mais tous les autres habitants du coin, à commencer par son frère et sa fille, semblent naviguer en eaux troubles. Une boîte de nuit semble concentrer tous les mystères...

Ca ressemble à une enquête lambda d'une série policière moyenne à la télé ? Ben ouais, c'est un peu le principe. Mais on est, de fait, pas déçu, car c'est tout de même un peu plus qu'une série moyenne. Boostée pour le cinéma, elle bénéficie d'une brochette d'acteurs efficace (un bémol pour Bernadette Lafont, qui a l'air encore plus à côté de la plaque que son personnage), des dialogues bien foutus, et une intrigue poisseuse qui tient à peu près la route.

Est-ce pour autant un très bon film ? Non, ça ne dépasse vraiment pas le statut de bon petit policier de série et, comme on entend souvent dire aujourd'hui, je n'aurais pas été dépenser dix euros pour le voir sur grand écran. Sans compter que l'esthétique années 80 fait un peu dépassée.

Roupoil, 6 août 2006.



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