Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal,

film de Steven Spielberg (2008)



Avis général : 7/10
:-) Le plaisir de retrouver des personnages mythiques, un rythme et une histoire prenants, et la petite dose d'humour qui fait tout le charme de la franchise.
:-( Indy a perdu un brin de charisme ; les scènes d'action sont moins excellentes qu'il y a vingt ans.

Bon, ok, lors de ma dernière critique, je prétendais avoir plus de temps et recommencer à enchainer les films, et plus rien pendant deux semaines. Mais voilà, pas de pot, on m'a retrouvé du boulot depuis. En même temps, vous n'avez pas attendu pour rien, ce n'est pas moins qu'un des plus grands héros ciné de ces dernières décennies que je retrouve aujourd'hui. Lui-même s'était fait attendre une petite vingtaine d'années depuis sa précédente aventure, et comme toujours dans ce cas, l'impatience et la curiosité le disputet à une crainte légitime de voir cette fabuleuse série ne pas se maintenir à la hauteur de sa réputation.

Comme d'habitude, le père Indy va partir en vadrouille aux quatre coins du monde à la recherche d'une relique précieuse, et avec de gros vilains pas beaux à ses trousses. Pour cette fois-ci, on quitte le côté religieux qui était presque devenu une image de marque de la série pour se tourner un peu plus du côté de la science-fiction, et on remplace les nazis par des russes. Mais on retrouve une certaine Marion dont tout le monde se demandait depuis l'Arche perdue, et un petit blanc-bec qui vient apporter une nouvelle jeunesse à l'ensemble.

Bref, au fond, rien de très nouveau sous le soleil (ou plutôt sous les arbres puisque la majeure partie du film se déroule au fin fond de l'Amazonie), et on a même souvent l'impression que le film joue assez souvent la carte hommage, et pas seulement au niveau du canevas, certaines scènes étant des copies quasi conformes de moments forts de la trilogie initiale (au hasard, citons le combat contre le vilain musclé au milieu des fourmis, ou la dernière scène avec Mac dans la salle au trésor). Quand aux vingt ans pris par le maintenant vénérable professeur Jones, les dialogues s'en amusent de façon finalement plutôt sympathique.

Mais alors, si Spielberg n'a pas pris grand risque en creusant joyeusement une veine qui a fait ses preuves, a-t-il gardé la main niveau réalisation ? Dans l'ensemble oui, le film est aussi rythmé et plaisant à suivre que ses prédécesseurs, ce qui suffit déjà à le placer dans le bon lot des superproductions hollywoodiennes. On lui reprochera juste d'avoir cédé à quelques tics de réalisation des années 2000 (notamment les effets spéciaux numériques, définitivement voyants) qui dénaturent un poil le côté artisanal qu'avaient les premiers Indy.

En fait, ce qui manque à ce film pour être à la hauteur de l'épisode précédent (ce qui eût été un miracle, mais on peut toujours rêver), ce sont quelques scènes et répliques vraiment mythiques. À défaut, un fort bon spectacle est assuré, qui complète la série de façon satisfaisante. Quand aux grincheux qui huent ce film sous prétexte de scénario grotesque ou d'exagérations, je crois qu'ils ont vraiment trop idéalisé l'Indy de leur enfance ! Le Temple maudit comportait à mon sens plus de scènes ridicules que ce dernier volet...

Roupoil, 7 juin 2008.



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