Je disais lors d'un précédente et relativement récente
critique que ça faisait un bail que je n'avais pas vu un Disney au ciné à
sa sortie. Et là, paf, un deuxième à peine quelques mois plus tard. Mais
que m'arrive-t-il ? Pour celui-là, la raison est simple, je me suis fait
trainer par ma copine, après avoir subi une Boussole d'or des
plus décevantes, donc ça avait intérêt à être bien !
Ca commence comme un bon vieux Disney (en 2D qui plus est) : la princesse
Giselle vit au milieu des animaux (qui lui obéissent, trop la classe) dans
un monde plein de couleurs, il ne lui manque qu'un prince charmant pour
être heureuse. Ca tombe bien, il y en a un niais comme on les aime qui
chasse les trolls régulièrement dans la forêt avoisinnante, en compagnie
de son servant qui est en fait au service de la vilaine sorcière qui lui
sert de mère et qui compte bien rester la reine du royaume. C'est pour
cela que, quand son abruti de prince lui ramène une Giselle avec qui il
compte se marier, elle expédie cette dernière dans un affreux monde
parallèle du nom de New York.
Astuce de scenario d'une facilité qui convient au fond très bien à un
Disney familial. Les gags découlant de l'arrivée inopinée de la princesse
de conte de fées dans la vie d'un avocat divorcé et de sa petite fille
timide sont assez présivibles mais n'en restent pas moins savoureux. Le
film réussit en fait à doser de façon étonnamment subtile une ironie qui
reste au fond très gentille, puisque même un fois l'action transportée à
New York, le fonctionnement conte de fée reste de mise (je vous laisse
imaginer comment ça se finit). La scène dans le Central Park, où Giselle
commence à chanter une niaiserie atrocement réminiscente de tant de
chansons de dessins animés, puis est accompagnée par à peu près tous les
passants dans une débauche musicale totalement surréaliste, est très
représentative de l'esprit du film.
On peut trouver ça niais, on n'aura pas tout à fait tort puisque ça l'est
de fait de façon incontestablement assumée, mais ça renouvelle très
agréablement le genre. En plus, les effets spéciaux sont sympa (l'écureuil
est excellent), les acteurs ont la tête de l'emploi (Giselle est assez
craquante, faut bien l'avouer, même quand elle découpe les rideaux pour
s'en faire des robes), et on ne s'ennuie pas. Enfin, un tout petit peu
quand même sur la fin, le film s'assouflant tout de même à la longue. Le
côté un peu forcé ressort notamment lors de la scène finale au bal, pas la
plus convaincante du lot.
M'enfin bon, c'est une guimauve tout à fait digeste dans l'ensemble, on
aurait tort de se priver une fois de temps en temps. Pour la petite
histoire, à la fin du générique restaient dans la salle (séance de 22H en
VO) quatre jeunes couples qui souriaient niaisement. Ahem, je vais
peut-être retourner voir un film plus sérieux la prochaine fois quand
même.
Roupoil, 20 janvier 2008.