Hot Fuzz,

film de Edgar Wright (2007)



Avis général : 5.5/10
:-) Ils n'ont peur de rien, et surtout pas du ridicule. Mais ils font ça avec une maitrise certaine.
:-( Pendant un certain temps, ça manque d'objectif clair. La réalisation peut saouler. Et surtout, deux heures c'est long.

Drôle de titre, drôle d'affiche, bonnes critiques, qu'est-ce que c'est que ce machin-là ? On me signale qu'il s'agit de la deuxième pitrerie sur grand écran des auteurs de Saun of the dead. Ca m'avance beaucoup puisque je n'ai pas vu ce dernier, mais bon, comme les vacances sont là pour se détendre, pourquoi ne pas tenter ?

Nicholas Angel est un flic, un vrai. Un sacré pro, même, en train de pulvériser les records d'arrestation dans son commissariat londonien. Jusqu'à ce que ses supérieurs un brin jaloux l'envoient faire un tour à la campagne. Il y fait connaissance avec les retraités locaux, et le mode de fonctionnement de ses collègues, tous un brin largués, surtout Danny, le film du chef, fan de Bad Boys. Mais pas de grosse fusillade par ici, juste des course-poursuites avec des oies. Du moins jusqu'à ce qu'une série d'accidents curieux ne mette le feu aux poudres.

On pourrait presque mettre une panneau sur ce film annonçant Attention, humour anglais. Tout est très décalé ici. Hum, peut-être même que décalé n'est pas vraiment le mot. C'est plutôt carrément l'énorme n'importe quoi, dans un but de parodie-hommage de films d'actions que personnellement je n'ai pas vus (ce qui a pu me faire perdre un peu du sel de la chose). C'est donc meurtres et fusillades à gogos chez les papys de la cambrousse anglaise. Ca peut ressembler à un concept jouissif et de fait a paru comme tel à bon nombre de spectateurs, vu le succès du film. Je suis d'accord pour la dernière demi-heure, réjouissante escalade de violence qui en fout vraiment plein la gueule en osant tout avec un bonheur total.

Je le suis moins, vous l'aurez compris, pour ce qui précède. Pendant trois quarts d'heure, la situation se met tranquillement en place, avec des petits gags gentillets pour occuper le spectateur; ce n'est pas désagréable, mais tout de même très inoffensif. On sourit par moments, mais on a la vague impression que la réalisation survitaminée (très maitrisée certes, mais un peu saoulante à la longue) est là pour masquer le relatif manque d'intérêt de l'ensemble. Alors pour nous réveiller les auteurs enchainent avec quelques scènes gores. Surprenant, mais l'enquête laborieuse qui s'ensuit achève de nous endormir (si, si, on peut s'endormir devant ce film, je vous assure) avant le fauleux final.

En fait, le gros problème de ce film, c'est tout simplement sa durée. Deux heures, c'est beaucoup trop pour un film de ce genre et ça se sent. En coupant dans la masse de la première heure et demie, oui, le film aurait pu être une excellente comédie. Tel quel, c'est un film qu'on ne regrette pas d'être allé voir, mais inégal.

Roupoil, 13 août 2007.



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