Hostel 2,

film d'Eli Roth (2007)



Avis général : 3/10
:-) Le décor de l'usine est toujours assez sympa. Un savoir-faire certain.
:-( Le scénario est décevant. Surtout, l'ambiance n'y est plus.

Souvenez-vous, il y a un peu plus d'un an, lors d'un de mes fréquents rendez-vous avec le cinéma d'horreur (j'ai beau prétendre que je n'aime pas trop ça, j'en vois assez souvent), j'avais été conquis par le côté brutal d'Hostel. Comme je n'ai apparemment pas été le seul, voilà qu'une suite nous arrive déjà avec toujours le même réalisateur. Peu de risque d'être très déçu donc.

Après avoir obtenu quelques nouvelles de Paxton, seul survivant de l'opus précédent, on retrouve cette fois-ci un trio de nanas qui se dirige vers la fameuse auberge slovaque où les disparitions sont un peu trop fréquentes pour que personne ne s'en rende compte. La nouveauté, c'est qu'en alternance, on suit également deux tortionnaires américains dna leur périple : vente aux enchères, tatouage, visite des lieux, mais que sont exactement venu chercher ces hommes ?

Un scénario très similaire à celui du premier opus donc, à la différence près que les rouages de l'affaire nous sont beaucoup plus dévoilés. Ce qui n'est pas a priori une mauvaise idée se révèle en fait une initiative assez désastreuse car très mal exploitée. Les différentes étapes ne sont guère intéressantes car extrêmement prévisibles, et les motivations des deux vilains restent très floues. Sans compter que psychologiquement les personnages ne tiennent pas vraiment (les retournements grotesques à la fin, bof bof). Surtout, en mettant un visage sur les tortionnaires, Roth leur fait gagner en humanité (enfin, tout est relatif) et perd toute l'aura de mystère qui planait sur le film précédent, cette curieuse atmosphère moyennâgeuse qui faisait tant pour entretenir la tension.

En fait, on a un peu l'impression que cette suite s'est voulue plus sérieuse, mais n'en devient qu'ennuyeuse. La première heure, où comme d'habitude il ne se passe pas grand chose, est assez insignifiante (à la limite, le côté sexy potache de l'opus précédent était plus fun), et la suite manque cruellement de tension. Restent quelques scènes d'horreur bien faites, mais qui ne provoquant guère d'effet sur le spectateur, car la surprise n'est plus là. Il aurait fallu renouveler plus qu'en se contentant d'expliquer des choses qu'on pouvait déjà deviner à la vue d'Hostel, premier du nom.

Il y a un an, je disais à propos du premier épisode qu'il était dommage qu'Eli Roth n'ait pas assumé le fait d'avoir un vrai film sous la main et que le côté série B limitait ses ambitions. Curieusement, il semblerait que Roth ait justement voulu suivre ce conseil, et le résultat n'est pas à la hauteur de mes attentes. Il s'est tout simplement planté, à l'image d'une dernière scène qui ne sait plus trop ce qu'elle vise, entre humour très noir et pur gore. C'est dommage, car techniquement le film tient très bien la route.

Roupoil, 23 juillet 2007.



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