Harry Potter et les reliques de la mort, deuxième partie

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film de David Yates (2011)



Avis général : 6/10
:-) Dans l'ensemble prenant, bien fait, bref efficace, à l'image de l'ensemble de la saga.
:-( Quelques scènes ratées, notamment un final à se pisser dessus de ridicule.

Après une bonne grosse coupure due aux vacances (et à mon second emploi de baby-sitter), retour au cinéma en cette fin du mois d'août pour tenter de rattraper quelques-une des sorties estivales les plus marquantes, ce qui ne devrait d'ailleurs pas être trop difficile... Pour commencer, une fin (ah, ah), avec cette dernière partie du dernier épisode d'Harry Potter au cinéma. Cette fois ça y est sûr, ça va se terminer, ils vont tous mourir dans d'atroces souffrances. Comment ? Ils ne meurent pas tous à la fin ? Je croyais que depuis Wagner, on devait toujours terminer avec un bon massacre. Bon, tant pis, Rowling n'hésitant tout de même pas à sacrifier un peu de ses personnages dans ses bouquins, il devrait quand même y avoir du sang.

Je ne ferai pas vraiment l'affront à mes lecteurs de tenter de résumer les épisodes précédents, les personnes qui auraient la drôle d'idée d'aller voir le film sans être un minimum Pottermaniaques n'y comprendront de toute façon absolument rien. On retrouve donc notre triplette de héros à l'assaut des Horcruxes et plus généralement, après un petit intermède à Gringotts, tous les participants encore vivants de l'épopée à Hogwarts pour une bataille finale épique.

Peut-être pas si épique que ça, d'ailleurs, car David Yates semble bien décidé à centrer ce dernier volet sur nos trois jeunes sorciers, ne laissant aux images d'un Hogwarts bien sombre et la tension de la bataille que le soin de former un arrière-plan inquiétant. Pas bête, et plutôt dans la continuité du film précédent, plutôt intimiste. Je vous rassure, ça tatane quand même, et plutôt bien, les images sont soignées, les effets spéciaux sont beaux, la musique complètement transparente (désolé, monsieur Desplat, mais le talent de John Williams continue à manquer cruellement à l'appel), les acteurs n'ont pas grand chose de subtil à jouer donc ça se passe bien, les pointes d'humour sont réussies, bref ça se suit tout à fait agréablement.

Malgré tout, on ne peut pas dire que ce dernier opus soit complètement emballant, il laisse même un léger goût de déception après une première moitié de septième épisode fort réussie. Pourquoi ? Simplement car le rythme est un peu moins bien maitrisé, et certaines scènes carrément ratées. Déjà, l'entrée en matière est bof, la scène à Gringotts étant plus poussive qu'autre chose (et ne servant à peu près à rien narrativement parlant). Et puis, une fois la montée en tension bien réussie, le climax final n'en est pas vraiment un, avec une scène dans un pseudo au-delà tout blanc techniquement casse-gueule (je ne sais pas quelle qualité d'écran il faudrait pour qu'un plan essentiellement blanc en numérique paraisse beau, mais là où j'étais ce n'était vraiment pas le cas), et un combat final assez pauvre (et plombé par des effets et autres ralentis pas indispensables). On attendait plus du dernier face-à-face entre Harry et Voldemort.

Et puis tant qu'on y est, il n'est malheureusement pas possible de passer sous silence la toute fin du film. Alors que Yates évite brillamment l'écueil du trimphalisme niais à l'issue du combat, il n'arrive pas à arrêter son film sur la belle scène de jetage de baguette, et décide d'illustrer le dernier chapitre du bouquin ... en réussissant à faire encore pire que la version écrite (ce qui n'était pourtant vraiment pas facile !). Au point qu'on se demande s'il n'y a pas une grosse pointe d'ironie derrière cette scène, qui penche très fortement du côté du gros nanar. Enfin, on préfèrera retenir les presque vingt heures de film qui ont précédé, et qui contituent globalement une assez belle illustration cinématographique de ce qui restera comme un monument culturel de notre début de troisième millénaire.

Roupoil, 29 aout 2011.



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