Harry Potter et l'Ordre du Phénix

film de David Yates (2007)



Avis général : 6.5/10
:-) Un rythme beaucoup mieux maitrisé qu'à l'épisode précédent, la narration est convaincante. Une esthétique peu spectaculaire mais intéressante.
:-( Du coup, ça manque un peu de souffle ! Les jeunes acteurs sont moyens.

Le temps passe, un peu trop vite même pour que les jeunes acteurs continuent à rester crédibles dans leur rôles puisqu'il s'est tout de même déroulé six ans depuis la sortie de l'adaptation du premier épisode, et nous voilà déjà au cinquième film retraçant l'histoire du plus célèbre sorcier d'Angleterre. Comme le veux la tradition depuis un petit moment, nouveau changement de réalisateur pour cet opus a priori casse-gueule vu la densité du bouquin.

C'est le bordel au pays des sorciers. Le grand méchant Voldemort est bel et bien revenu, mais le ministre de la Magie refuse d'y croire, et Harry se retrouve bien seul malgré le soutien de Dumbledore et de quelques autres, réunis en secret dans la confrérie de l'Ordre du Phénix pour lutter contre les vilains. Après avoir bien failli se faire virer de son école pour avoir tatané des dementors dans la rue, Harry fait la connaissance de son nouveau prof, Dolorès Umbridge, qui ne va pas tarder à imposer sa loi sur Hogwarts, au point de menacer Dumbledore lui-même. Pendant ce temps, Voldemort semble attaché à récupérer un mystérieux objet.

Le changement de style est assea manifeste lors des premières du film, qui se déroulent comme d'ahabitude à Londres chez les Muggles. Yates semble s'être inspiré de l'esthétique assez réaliste qu'avait utilisée Cuaron dans le troisième épisode, en rajoutant encore une couche de sobriété. Si vous allez voir le film pour en prendre plein les yeux, vous risquez d'être déçus. Les effets spéciaux sont là, mais pas spécialement spectaculaire, Yates recherchant plutôt un visuel froid et cohérent (très beaux effets lors du grand combat final). Par rapport à l'interminable scène à dos de dragon du film précédent, ça change...

Personnellement, je ne m'en plains pas, puisque cela va de pair avec un allègement fort bienvenu au niveau de la narration. Ici, on ne se précipite pas, on prend bien le temps de poser ses scènes, au risque même de paraitre un peu lent. Bien sûr, les grincheux iront dire qu'on y perd pas mal au niveau du contenu par rapport au livre. Certes, mais au moins ça se suit très bien, et l'essentiel me semble préservé, même si l'Ordre du Phénix semble bien transparent.

Mais là n'est pas le principal problème : tout simplement, et même s'il fait mieux que l'illustration plate que constituaient les deux premiers épisodes, il manque cruellement un côté épique à ce film (qui avait été partiellement trouvé par les deux précédents). C'est gentil, c'est joli, le fond est suffisant pour rendre le film plus que correct, mais ça ne va pas chercher plus loin. Un peu à l'image d'une musique qui se répète sans arriver à la cheville de celle initialement composée par Williams, et d'une bande de jeunes acteurs qui manquent cruellement de charisme. Un bon cru pour du Harry Potter toutefois.

Roupoil, 22 juillet 2007.



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