Gozu,

film de Takashi Miike (2004)



Avis général : gozu
Pourcentage gozu : 100%
:-) Euh, un concept indiscutablement original, et sinon, euh, allez, l'explosage de chien au début.
:-( Ben disons que je ne suis pas sûr de comprendre, et encore moins d'apprécier, le concept.

Ca m'apprendra à aller voir un film dont je ne sais rien si ce n'est une bande-annonce un peu bizarre mais plutôt attirante, film qui plus est distribué dans une seule salle à Paris, ce qui n'augure rien de très bon. De fait, je ne savais pas du tout ce qui m'attendait en rentrant dans la salle, mais je n'étais pas vraiment préparé à ça !

Inutile d'essayer de résumer Gozu, ce serait risquer de passer auprès du lecteur pour aussi cinglé que Takashi Miike, réalisateur dudit film qui a clairement du abuser de la moquette de son appartement pour nous pondre un ovni pareil. En gros, c'est l'histoire d'un yakuza à la recherche d'un de ses collègues qui a pété un cable (pensez, il écrabouille les chihuahuas contre les vitres car il les croit dangereux pour les yakusas) et qu'il a tué quelques heures plus tôt (ben oui, mais le cadavre a disparu). Au cours de son périple, il fera moult rencontres bizarres (et le mot est vraiment très faible pour décrire ce qu'on voit à l'écran) prétextes à des scènes aux confins du surréalisme. C'est souvent scabreux, ça se veut fréquemment drôle, moi ça m'a paru pendant presque toute la durée du film mortellement chiant (en tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est imaginatif et complètement délirant). Sur la fin, pourtant, ça devient tellement n'importe quoi que j'ai fini par me laisser emporter et me surprendre à rire pendant une ou deux scènes. Pas assez pour faire passer mon jugement du côté positif, mais peut-être suffisant pour me faire dire que Gozu n'est pas seulement une accumulation vaine d'effets foirés et de scènes inutiles.

En tout cas, Gozu m'a convaincu de la nécessité d'un nouveau type de notation pour certains types de films. On ne peut pas noter Gozu comme on le ferait avec un autre film, Gozu est trop à part, on ne peut le comparer à rien. J'ajouterai donc désormais un pourcentage gozu pour les films trop conceptuels ne rentrant pas dans mes catégories de jugement habituelles. Dans cette opique, Gozu mérite clairement une note maximale : un scénario complètement inexistant, une succession de scènes incompréhensibles, une obsession pour le lait perplexexifiante (ça existe sûrement pas comme mot, mais bon), enfin bref, si vous voulez faire partie des happy fews qui auront la chance (si c'en est une) de compter à leur vocabulaire un nouveau mot (gozu) pour décrire les phénomènes fortement étranges, vous pouvez tenter l'expérience, mais c'est à vos risques et périls, je ne suis pas sûr qu'on puisse sortir tout à fait intact d'une telle projection...


Roupoil, 14 juillet 2004.



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