Fais-moi plaisir,

film d'Emmanuel Mouret (2009)



Avis général : 6/10
:-) Un humour frais et léger, des dialogues piquants, et une bele brochette d'actrices.
:-( Ca met un peu de temps à se mettre en route, et c'est bien court.

Il y a déjà quelques années de cela, j'avais été voir au cinéma l'un des films d'Emmanuel Mouret (Changement d'adresse, pour être précis), et avait été plutôt agréablement surpris par cet humour sans prétention, à des années-lumière de la tendance actuelle à la comédie bien grasse et peu subtile. Mouret faisait donc partie depuis de la liste des réalisateurs dont je surveillais les sorties. Ca ne m'a pas empêché de manquer son film suivant, mais je me rattrape aujourd'hui avec sa dernière comédie, au titre très "mouretien".

Jean-Jacques et Ariane (si, si, je vous jure, ils s'appellent vraiment comme ça) filent le parfait amour jusqu'au jour où elle arrive à se convaincre à tort que lui est attiré par une autre femme, croisée quelques jours plus tôt. Elle le pousse même à la tromper avec cette femme, qui s'avèrera être la fille du président au cours d'une soirée rocambolesque où Jean-Jacques va se retrouver poussé dans les bras, non pas d'une, mais de deux femmes fort charmantes.

Pour ceux qui sont déjà familiers du cinéma de Mouret, une chose est certaine, ils ne seront pas dépaysés. Pour les autres, rappelons qu'il s'agit d'un genre de comédie un brin surranée qui lorgne îci sévèrement du côté de Blake Edwards lors d'une soirée mémorable où Jean-Jacques (interprété par le réalisateur) enchaine les maladresses. Le jeu des acteurs est toujours un brin artificiel, ce qui peut charmer comme agacer et les dialogues très soignés.

Honnêtement, sur la première partie du film (avant la fameuse soirée), j'ai presque trouvé que Mouret en faisait trop et que ses discussions avec sa compagne sonnaient assez faux, sans réellement réussire à décrocher au spectateur plus qu'un gentil sourire. Et puis, fort heureusement, le style change assez nettement ensuite, et le mélange de gags plus visuels et de situations quasi absurdes emporte nettement plus l'adhésion. Au point que, quand le film s'achève, on n'y croit pas, et on redemanderait une bonne demi-heure de plus !

Il est vrai que, comme pour les précedentes oeuvres de l'auteur, ça ne dure pas bien longtemps, et on peut regretter peut-être un léger manque d'ambition. Il n'empêche qu'il continue de tracer son petit bonhomme de chemin, et que ses fans continueront sans doute à lui être fidèles à la prochaine occasion.

Roupoil, 6 juillet 2009.



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