Easy Rider,

film de Dennis Hopper (1969)



Avis général : 4.5/10
Pourcentage gozu : 3%
:-) Un concept singulier, et une virée surprenante dans l'Amérique des années 60. La musique.
:-( Il ne se passe essentiellement rien. Les transitions sont insupportables, et la scène de trip est franchement bizarre.

Et un film mythique, un ! Je ne suis pas vraiment du genre fan de motos et de cannabis, mais il est des films qu'il faut avoir vus une fois dans sa vie. Des films qui ont marqué toute une génération, etc (accessoirement, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment exact, parce que mes parents, qui sont de la génération en question, n'ont jamais du voir une image de ce film). L'éternelle question dans ce genre de cas, c'est "qu'en reste-t-il une quarantaine d'années plus tard ?".

Deux motards viennent de se faire un paquet de pognon de façon plutôt louche. Ils se rendent sur leurs fiers destriers à la Nouvelle-Orléans pour le carnaval. En chemin, ils font quelques rencontres plutôt curieuses. D'un groupe de hippies à un avocat alcoolo, c'est à un défilé de personnes à contre-courant de la culture de l'époque que nous sommes conviés.

C'est d'ailleurs bien là que se situe l'intérêt du film, dans cette sorte de panorama de la contre-culture, principalement hippie, qui émergea aux States à l'époque. C'est souvent suprenant, pas toujours passionnant (le passage dans le camp de hippies en train d'effectuer leur retour à la nature est trop long), mais indiscutablement instructif. Comme en plus ça se passe sur fond de magnifiques paysages et de rock qui déménage, on se laisse bercer un moment. Seul bémol, la réalisation quelconque d'Hopper devient franchement agaçante quand il se croit obligé de faire des transitions psychédéliques assez difficilement soutenables.

Hélas, trois fois hélas, alors que l'apparition du personnage joué par Nicholson avait redonné un certain souffle au film, la fin part complètement en couille, ou plutôt en fumette. Une interminable scène de trip laisse franchement sceptique : Hopper a manifestement cherché à faire de l'expérimental bluffant, mais personnellement je ne suis pas convaincu. Quand à la conclusion brutale, elle ressemble plus à un échapattoire facile qu'autre chose.

Bref, si le film est sort indéniablement des sentiers battus, son côté culte est tout de même fotement exagéré. Mettre un peu tout et n'importe quoi à l'écran ne suffit pas à faire un grand film, tout juste une curiosité qui peut toujours tenter le cinéphile curieux..

Roupoil, 1 juin 2007



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