On reprend un peu le rythme niveau projections maison en
profitant des vacances. Pour celle-ci, je nie toute responsabilité,
puisque c'est un de mes colocataires qui a organisé la chose, et son
invitée qui nous a fourni le DVD. Bon, je me suis quand même assis de bon
coeur pour découvrir le cinéma de Podalydès, auquel je n'avais jusque-là
jamais goûté. Quoi de mieux pour un début que le premier film du gugusse ?
Albert, preneur de son et versaillais, est du genre ahuri lunaire. Il est
par ailleurs à la recherche de la femme idéale, mais est quelque peu
embêté par sa grande émotivité qui le fait vomir à tout bout de champ lors
de ses rendez-vous galants (non, je vous rassure, ce n'est pas de la
comédie lourdingue). Il va pourtant rencontrer coup sur coup pas moins de
trois jeunes femmes entre lesquelles il va naviguer sans trop savoir où
tout cela peut bien le mener.
On regarde le premier quart d'heure du film vaguement inquiet sur sa
teneur : très versallais, parsemé d'allusions politiques, on se demande si
on n'est pas tombé sur un de ces pensums intellos qui ne font rire que les
critiques pédants. En fait, si le film est bel et bien assez orienté (ça
ne vise pas vraiment le grand public), il assume bien ce côté et en joue
même plaisamment. Plaisant est d'ailleurs un qualificatif qui convient
bien à ce film. Pas de grands effets, pas de gags forcés, il se contente
d'observer la vie finalement assez ordinaire d'un homme quelconque (mais
tout de même entouré de femmes assez extraordinaires), en insistant sur le
côté légèrement incongru des situations et du personnage.
C'est, honnêtement, un peu long (une comédie de deux heures, c'est
beaucoup), la référence très voyante à Tintin n'est pas des plus subtiles,
mais dans l'ensemble on ne s'ennuie pas, et par moments on rigole assez
franchement. Et puis ne le cachons pas, ça fait plaisir de voir une
comédie simple et réussie qui ne tire pas sur des grosses ficelles. Plutôt
d'accord avec l'assez bonne réputation du film, donc.
Roupoil, 5 novembre 2007