Die Hard 4, retour en enfer,

film de Len Wiseman (2007)



Avis général : 7/10
:-) Un déferlement d'adrénaline indiscutablement spectaculaire. Un sens du rythme impressionnant.
:-( Bon, faut pas chercher très long niveau profondeur du propos...

Je ne sais plus à quel propos je disais récemment qu'à Hollywood les bonnes choses allaient par trois, mais ils semblent bien décidés à me faire mentir puisque la mode est désormais à l'exhumation de vieilles trilogies (et vive l'originalité et la prise de risques). En attendant le retour d'Indy, c'est un classique de l'action brute qui voit sa durée de vie légèrement prolongée. Mais est-ce vraiment une bonne idée de ressortir ainsi les classiques de la fin des années 80 (qui furent quand même un âge d'or pour ce genre de productions) ?

En tout cas, la recette ne change pas. De vilains terroristes menacent le pays et l'inoxydable John McClane va encore devoir sauver le monde à lui tout seul ou presque. Toujours au mauvais endroit au mauvais moment, comme le dit si bien le sous-titre. Pour faire un peu plus 21ème siècle, on a droit à un piratage informatique généralisé d'à peu près tout ce qu'il est possible de contrôler chez nos amis ricains. Parmi les huit hackers manipulés par le gros vilain, un seul est sauvé, par McClane bien sûr. A eux deux, ils vont devoir lutter contre à peu près toutes les forces armées du pays.

Exagéré ? Complètement. La crédibilité est rarement le point fort des blockbusters d'action, mais là on atteint des sommets. Bruce Willis (le crane rasé, et toujours en forme douze ans après Die Hard 3) contre un avion de chasse, à votre avis, qui l'emporte ? Même les scènes de baston au corps à corps sont complètement délirantes. Mais c'est pas grave, c'est totalement assumé ! Le but ici est très simple : un déluge d'adrénaline en continu pendant plus de deux heures. Simple mais pas si évident à mettre en place, les moments faibles étant presque inévitables. Mais de ce point de vue, le film s'en sort admirablement. Quelques pointes d'humour et le charisme de Willis suffisent à faire passer les scènes de transition, et le reste du temps ça dépote grave, sans tomber dans le trop-plein et le montage épileptique pourtant à la mode ces temps-ci.

En fait, les producteurs n'ont pas fait que reprendre le concept des films d'action d'il y a quinze ou vingt ans. Ils en ont fait une copie à peine actualisée. Si la réalisation a évolué (teintes bleu acier tout au long du film), le reste a déjà été vu trente fois : le binome gros dur-informaticien génial, le méchant impassible (pas très convaincu par Olyphant dans le rôle, en ce qui me concerne), la fifille du héros qui sert d'otage, les engueulades entre pontes du FBI, tout ça ne vaut au fond pas tripette, mais ce n'est pas très grave, car le film n'insiste pas du tout sur cet aspect. C'est tout juste s'il donne des explications sur la façon dont procèdent les terroristes, pour avoir une histoire qui se tienne vaguement.

Tout pour l'action donc, mais quelle action. Le rythme est extrêmement soutenu, c'est assez jouissif. Il manque un brin de subtilité ou d'originalité pour en faire un film vraiment mémorable (à l'image d'un Terminator), mais ça surpasse très largement la plupart de ses concurrents récents.

Roupoil, 23 juillet 2007



Retour à ma page cinema