Démineurs,

film de Kathryn Bigelow (2008)



Avis général : vraisemblablement pas lourd...
:-) Une très belle explosion.
:-( Pas de scénario, mais surtout une caméra atrocement vomitive.

C'est une nouveauté quelque peu inattendue que j'inaugure sur ma page avec cette critique : pas de note, et pour cause, puisque je donne pour la première fois mon avis sur un film que je n'ai vu que très partiellement, ayant quitté la salle après une grosse demi-heure. Mais pourquoi tant de haine, vous demandez-vous ? C'est bien simple, j'étais tout simplement physiquement incapable de supporter plus longtemps les mouvements de caméra incessants, sous peine de vomir sur mes voisins avant la fin du film.

Ce n'est pas la première fois que je me plains ici de la tendance des films d'action actuels à faire dans la caméra qui tremblante et les mouvements incessants rendant les scènes illisibles (ce qui n'est d'ailleurs, soyons honnêtes, pas le cas de celui-ci, où on comprend très bien tout ce qui se passe), mais c'est par contre bien la première fois que ça m'empêche de voir un film jusqu'au bout (je n'en étais pas passé loin avec Cloverfield). Je vais finir par m'inquiéter sur ma capacité à suivre l'évolution du cinéma du vingt-et-unième siècle depuis les premiers rangs de mes salles préférées...

Quoi qu'il en soit, et si le film échappe donc à ma notation, essayond quand même d'analyser ces trente minutes. Ca se passe en Irak, où nous suivons l'équipe de démineurs du lieutenant Sanborn, régulièrement appelée aux quatre coins de Bagdad pour désamorcer des engins au risque de leur vie. Un nouveau venu dans l'escouade montre des ses premières missions un esprit d'initiative qui n'est pas tellement du goût de Sanborn.

Ce maigre bout de scénario n'a pour ainsi dire pas d'importance, puisque ce que j'ai vu du film ne fait que montrer le déroulement de missions successives des démineurs, sans aucune analyse du contexte (on ne sait même jamais où ni pourquoi il y a des bombes), ni pour ainsi dire de la psychologie des personnages, réduits à des archétypes. C'est donc de l'action brute, plutôt bien faite si on aime les zooms et autres tremblements incessants (l'explosion finale de la première scène est tout de même impressionnante), mais déjà répétitive au bout de vingt minutes. Je ne sais pas comment évolue ensuite l'intrigue, mais pour ce que j'en ai vu, ça avait l'air totalement inintéressant...

Un film de guerre qui ne préocuppe au fond pas du tout de la guerre, ça semble être le curieux défi tenté par Kathryn Bigelow. Bon, peut-être qu'au fond j'aurais préféré que le film soit vraiment une adaptation du démineur, ce jeu qui m'a fait perdre tant d'heures dans ma jeunesse.

Roupoil, 3 octobre 2009.



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