C'est une nouveauté quelque peu inattendue que
j'inaugure sur ma page avec cette critique : pas de note, et pour cause,
puisque je donne pour la première fois mon avis sur un film que je n'ai
vu que très partiellement, ayant quitté la salle après une grosse
demi-heure. Mais pourquoi tant de haine, vous demandez-vous ? C'est bien
simple, j'étais tout simplement physiquement incapable de supporter plus
longtemps les mouvements de caméra incessants, sous peine de vomir sur
mes voisins avant la fin du film.
Ce n'est pas la première fois que je me plains ici de la tendance des
films d'action actuels à faire dans la caméra qui tremblante et les
mouvements incessants rendant les scènes illisibles (ce qui n'est
d'ailleurs, soyons honnêtes, pas le cas de celui-ci, où on comprend
très bien tout ce qui se passe), mais c'est par contre bien la première
fois que ça m'empêche de voir un film jusqu'au bout (je n'en étais pas
passé loin avec Cloverfield). Je vais finir par m'inquiéter sur
ma capacité à suivre l'évolution du cinéma du vingt-et-unième siècle
depuis les premiers rangs de mes salles préférées...
Quoi qu'il en soit, et si le film échappe donc à ma notation, essayond
quand même d'analyser ces trente minutes. Ca se passe en Irak, où nous
suivons l'équipe de démineurs du lieutenant Sanborn, régulièrement
appelée aux quatre coins de Bagdad pour désamorcer des engins au risque
de leur vie. Un nouveau venu dans l'escouade montre des ses premières
missions un esprit d'initiative qui n'est pas tellement du goût de
Sanborn.
Ce maigre bout de scénario n'a pour ainsi dire pas d'importance, puisque
ce que j'ai vu du film ne fait que montrer le déroulement de missions
successives des démineurs, sans aucune analyse du contexte (on ne sait
même jamais où ni pourquoi il y a des bombes), ni pour ainsi dire de la
psychologie des personnages, réduits à des archétypes. C'est donc de
l'action brute, plutôt bien faite si on aime les zooms et autres
tremblements incessants (l'explosion finale de la première scène est
tout de même impressionnante), mais déjà répétitive au bout de vingt
minutes. Je ne sais pas comment évolue ensuite l'intrigue, mais pour ce
que j'en ai vu, ça avait l'air totalement inintéressant...
Un film de guerre qui ne préocuppe au fond pas du tout de la guerre, ça
semble être le curieux défi tenté par Kathryn Bigelow. Bon, peut-être
qu'au fond j'aurais préféré que le film soit vraiment une adaptation du
démineur, ce jeu qui m'a fait perdre tant d'heures dans ma jeunesse.
Roupoil, 3 octobre 2009.