La Fête du cinéma, c'est aussi l'occasion d'aller revoir
quelques films qu'on a ratés au moment de leur sortie. Comme on m'avait
dit du bien de celui-là, je l'ai ajouté sur ma liste. Et puis ça restait
assez frais avant de passer à des choses peut-être plus corsées.
C'est l'histoire d'une famille en vacances. Le papa, la maman, la fille et
le fisont. Jusqu-là, tout va bien. Mais ça n'a pas grand chose d'une
comédie de vacances. En fait, ça commence à tourner bizarre quand la mère
avoue au père qu'elle soupçonne son fils d'être homo. Tout le reste du
film tourne autour de la sexualité quelque peu débridée de ces gens.
En voilà, un sujet intéressant, non ? Mi-sérieux, mi-ridicule, le film va
mine de rien assez loin dans l'exploration des démons et émois des ados
d'une part et des adultes dans la quarantaine d'autre part. Mais d'une
curieuse façon. Car il ne semble pas vraiment se décider entre une
véritable étude sociologique et une comédie franchement barrée. Pourquoi
pas, me dire-vous, sauf que là, on a parfois un peu de mal à savoir sur
quel pied danser. Les acteurs aussi d'ailleurs, qui à part Valeria
Bruni-Tedeschi (excellente en mère libérée et zen, elle au moins a choisi
son côté), semblent réciter leur texte avec un brin trop de sérieux.
C'est dommage, car c'est sûrement quand le film part le plus franchement
dans la direction du burlesque qu'il est le meilleur (le finale chanté est
grandiose, par exemple). Le reste du temps, il se contente de faire
sourire et de dvelopper assez de rebondissements dans le scénario pour se
laisser regarder sans déplaisir, au détriment parfois de la crédibilité
(oui, je sais, c'est curieux de se plaindre à la fois que le film est trop
séireux et qu'il est trop crédible, mais c'est vraiment l'impression qu'il
m'a donné).
Un petit coup d'épée dans l'eau pour ce drôle de film finalement, un peu
hybride, qui se laissera déguster l'été venu (avec un petit pastis ?),
mais qui aurait sûrement mérité un peu mieux que cela...
Roupoil, 26 juin 2005.