Crustacés et coquillages,

film de Jacques Martineau et Olivier Ducastel (2005)



Avis général : 5.5/10
:-) Une loufoquerie de bon aloi. Valeria Bruni-Tedeschi à fond dans son rôle.
:-( Tout ça tourne un peu en rond. Et puis bon, niveau crédibilité...

La Fête du cinéma, c'est aussi l'occasion d'aller revoir quelques films qu'on a ratés au moment de leur sortie. Comme on m'avait dit du bien de celui-là, je l'ai ajouté sur ma liste. Et puis ça restait assez frais avant de passer à des choses peut-être plus corsées.

C'est l'histoire d'une famille en vacances. Le papa, la maman, la fille et le fisont. Jusqu-là, tout va bien. Mais ça n'a pas grand chose d'une comédie de vacances. En fait, ça commence à tourner bizarre quand la mère avoue au père qu'elle soupçonne son fils d'être homo. Tout le reste du film tourne autour de la sexualité quelque peu débridée de ces gens.

En voilà, un sujet intéressant, non ? Mi-sérieux, mi-ridicule, le film va mine de rien assez loin dans l'exploration des démons et émois des ados d'une part et des adultes dans la quarantaine d'autre part. Mais d'une curieuse façon. Car il ne semble pas vraiment se décider entre une véritable étude sociologique et une comédie franchement barrée. Pourquoi pas, me dire-vous, sauf que là, on a parfois un peu de mal à savoir sur quel pied danser. Les acteurs aussi d'ailleurs, qui à part Valeria Bruni-Tedeschi (excellente en mère libérée et zen, elle au moins a choisi son côté), semblent réciter leur texte avec un brin trop de sérieux.

C'est dommage, car c'est sûrement quand le film part le plus franchement dans la direction du burlesque qu'il est le meilleur (le finale chanté est grandiose, par exemple). Le reste du temps, il se contente de faire sourire et de dvelopper assez de rebondissements dans le scénario pour se laisser regarder sans déplaisir, au détriment parfois de la crédibilité (oui, je sais, c'est curieux de se plaindre à la fois que le film est trop séireux et qu'il est trop crédible, mais c'est vraiment l'impression qu'il m'a donné).

Un petit coup d'épée dans l'eau pour ce drôle de film finalement, un peu hybride, qui se laissera déguster l'été venu (avec un petit pastis ?), mais qui aurait sûrement mérité un peu mieux que cela...

Roupoil, 26 juin 2005.



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