Crazy kung-fu,

film de Stephen Chow (2004)



Avis général : 6/10
Pourcentage gozu : 2%
:-) Quelques passages franchements hilarants. Des combats à foison.
:-( Bah, il manque juste un scénar et ce genre de chose qui d'habitude font l'intérêt d'un film.

Je n'avais pas vu le précédent opus du sieur Chow sorti sous nos contrées, le pourtant célèbre Shaolin Soccer. Je me suis rattrapé cette fois-ci (mais il fallait presque se battre, le film sortant curieusement dans un nombre très limité de salles), me disant qu'un film recommandé à la fois par Télérama et Fabien Mathieu (un des mes colocataires, propriétaire d'une daubothèque fort bien fournie) devait être un curieux objet...

Dans la Chine des années 40, un louzeur essaie de s'incruster dans le gang des Haches, qui terrorise la ville en découpant ses ennemis en petits morceaux. Jusqu'au jour où ils tombent sur un os dans un petit quartier tenu d'une maion de fer par la femme acariatre du proprio : trois maîtres du kung-fu se révèlent sous leurs yeux. Qu'à cela ne tienne, ils vont faire appel à des pros, ça va faire mal.

C'est assez difficile de résumer l'intrigue du film, puisqu'on peut dire sans exagérer énormément qu'il n'y a pas d'intrigue. D'ailleurs, pendant les dix premières minutes, on se demande où on a foutu les pieds : alignement de personnages grotesques et de gags pour le moins foireux sans grand lien entre eux, ce n'est pas très engageant. Le reste est du même acabit, tout n'étant que prétexte à rigoler et surtout aligner des combats de kung-fu tous plus délirants les uns que les autres. On se croirait dans un de ces mangas parodiques où le héros rencontre un nouveau super-méchant avec un coup spécial de la mort qui tue à chaque épisode.

Les combats, par contre, sont assez énormes, il faut bien l'avouer. Profitant d'effets spéciaux au poil, Chow se fait plaisir en faisant péter tout ce qu'il peut dans les décors et en parodiant à tout va les classiques du genre. C'est indiscutablement fun, même si un peu répétitif. De temps à autre, il se permet des incursions vers d'autres genres de comique, et ce n'est pas plus mal : la course-poursuite à la Tex Avery au début est assez exceptionnelle. Malheureusement, il rajoute aussi une bluette ridicule pour tenter de faire tenir le semblant de scénario, pas franchement du meilleur effet.

N'allez donc pas voir ce film en espérant y trouver une oeuvre construite suivant de quelconques standards, son seul intérêt est de se défouler pendant une centaine de minutes. Objectif atteint, mais on peut tout de même se demander si Chow ne gagnerait pas à agrémenter ses délires d'un peu plus de rigueur narrative.

Roupoil, 7 juillet 2005.



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