Le film que j'avais prévu de voir en début de Fête du
Cinéma servira donc finalement de clôture à une journée bien chargée. Rien
de tel qu'un petit film d'animation pas prise de tête quand on a déjà
passé plusieurs heures devant l'écran. Et puis bon, avec Pixar, peu de
surprises à craindre.
Comme vous ne l'auriez sûrement pas deviné, il est question de voitures
dans ce film. En fait, nous sommes projetés dans un univers où les humains
n'existent pas, mais où les tutures sont sacrément anthropomorphes. Dans
ce monde, Flash McQueen est une star, une voiture de course sur le point
de remporter le trophée ultime, la Piston Cup, pour sa première année de
compétition. Par contre, il faut bien l'admettre, c'est un petit con
égoïste et sûr de lui. Mais lorsqu'il se retrouve par mégarde bloqué pour
quelques jours dans le charmant de bled de Radiator Springs (sur la
mythique Route 66), évidemment, il va découvrir le sens de vraies valeurs
telles que l'amitié et la solidarité.
Nunuche, le scénar ? Ah ben oui, hein, jusqu'à le moelle et même un peu
au-delà. C'est du Disney dans le texte, et rien ne viendra ternir cette
belle leçon de morale dégoulinante. Une fois ce postulat de base accepté,
on ne peut qu'admirer la façon dont la leçon est illustrée par Lasseter et
ses acolytes. Comme d'habitude avec Pixar, c'est techniquement fabuleux,
toujours un cran au-dessus des concurrents. Les décors, l'animation, les
couleurs, tout est impeccable, le seul reproche qu'on peut faire est une
tendance répétée à matraquer le spectateur de logos clignontants.
Et puis cette histoire banale est menée avec une telle sûreté, un tel sens
du rythme qu'on la gobe sans broncher. Les personnages sont attendus mais
sympas, l'humour est là quand il faut (pas si souvent que ça, finalement),
les passages 'romantiques' sont supportables, et le coup de boost qui est
mis au moment de la course finale laisse le spectateur ébahi au moment du
générique de fin.
Que demander de plus ? Bah, tout de même, un film un peu plus adulte avec
les mêmes moyens et la même maîtrise, qu'est-ce que ce serait bien... De
ce point de vue, je trouvais quand même le précédent Pixar (Les
INdestructibles) plus intéressant, d'où la note légèrement inférieure
pour celui-ci. Mais bon, on passe tout de même un fort agréable moment.
Roupoil, 1 juillet 2006.