Le bon, la brute et le cinglé,

film de Kim Jee-Woon (2008)



Avis général : 4/10
:-) C'est beau, c'est souvent techniquement impressionnant, les personnages sont marrants.
:-( Mais alors, qu'est-ce que c'est fatigant et lassant ! Un scénario plus consistant n'aurait pas été de trop non plus.

De retour à la critique en ce début d'année 2009 (oulà, que le temps passe vite...), après une quinzaine de jours de vacances où, pour tout vous avouer, je n'ai pas du tout été au cinéma. En même temps, rien ne me tentait outre mesure dans les sorties de fin d'année (même pas un petit Harry Potter ou un Narnia pour faire dans la facilité), alors j'ai fait dans l'exotique en allant chercher le film asiatique qui fait bondir de joie les fans de cinéma oriental. Pas vraiment une catégorie dans laquelle je me rangerais, mais comme celui-là, de film, fait ouvertement référence à mon western préféré, difficile de le rater. il ne reste qu'à donner un sens plus précis à la fin de ma dernière phrase...

Comme dans l'original de Sergio Leone, l'intrigue tourne autour de trois gars qui courrent après le même trésor, et qui sont tous les trois des pros de la gachette. Comme dans l'original aussi, le bon n'est pas forcément si bon que ça, mais le cinglé, lui, l'est indiscutablement. Pour le reste, le parallèle avec le classique du spaghetti se limite à quelques scènes plus ou moins imitées et à une musique qui fait souvent référence à Morricone, mais partage tout de même avec son illustre ancêtre une ambition commune : faire du western divertissement qui ne se prend pas trop la tête.

Par contre, au niveau des moyens mis en oeuvre, le réalisateur coréen dont je refuse de recopier le nom n'a pas vraiment les mêmes idées que Leone. Son credo principal semble plutôt être : plus il y a de bruit et de fureur, mieux c'est. Le film est donc très axé action, avec des scènes de baston qui peuvent durer un bon quart d'heure et où ça pète vraiment dans tous les sens. On ne peut pas nier un côté bluffant dans la réalisation du film (les paysages sont beaux, et les mouvements de caméra souvent à tomber par terre), mais alors par contre, à défaut d'être aussi péniblement incompréhensible que les scènes d'action de bons nombre de films hollywoodiens récents, qu'est-ce que c'est fatigant ! C'est peut-être parce que j'étais malade le jour où je suis allé voir le film que ça m'a fait cette impression, mais quand même, deux heures de fusillades quasiment non stop, ça finit par lasser.

Allez, non, je suis quand même un peu méchant, on a droit de temps à autre à une trève pour essayer de nous faire marrer (parfois réussi, mais l'humour n'est pas très fin) ou, plus rarement, de creuser un peu les relations entre les personnages. Là, pour le coup, ça marche carrément mal, lesdits personnages étant trop primaires pour qu'on accroche à quoi que ce soit. D'ailleurs, plus généralement, le brouillon qui sert de scénario (et qu'on ne comprend pas toujours très bien) aurait certainement largement gagné à être un peu plus développé et soigné.

C'est dommage, on a un peu l'impression qu'un gamin hyper doué a réalisé son film en se marrant comme un petit fou, mais qu'il n'y avait personne autour de lui pour encadrer la chose, histoire que le plaisir se communique aussi au spectateur. Enfin, beaucoup de gens ont apparemment aimé le film, donc c'est peut-être moi qui fais encore mon vieux grincheux, mais je ne l'ai finalement pas trouvé très intéressant.

Roupoil, 11 janvier 2009.



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