Bienvenue chez les Robinson,

film de Stepehn Anderson (2007)



Avis général : 4.5/10
:-) Un personnage principal plutôt sympa. Des tentatives d'humour qui touchent parfois juste.
:-( L'ensemble est souvent speedé et confus, les personnages pas développés, et le tout malgré tout ultra prévisible.

Je me rends compte en commençant à taper cette critique que ça devait bien faire une bonne dizaine d'années que je n'étais pas allé voir un Disney à sa sortie au cinéma. Peut-être le fait qu'ils soient passés à la 3D m'a-t-il poussé à aller comparer les produits du géant de l'animation, un peu fatigué certes, à ceux de la concurrence, Pixar en tête. Peut-être aussi était-ce le moins mauvais choix parmi les films à l'affiche, et les quatre heures que j'avais à tuer m'ont incité à préférer un film médiocre que pas de film du tout.

Lewis a été abandonné peu après sa naissance, et vit depuis à l'orphelinat sous les bons soins de Mildred, qui ne désespère pas de lui trouver une famille adoptive. Hélas, les entretiens se finissent systématiquement par une catastrophe provoquée par les inventions qui sortent régulièrement du cerveau très imaginatif du petit Lewis. Le jour où il présente une de celles-ci à un concours, un drôle de gamin nommé Wilbur vient à sa rencontre et lui raconte de drôles d'histoire à base de futur et de gros vilain au chapeau melon. Rapidement, Lewis se trouve engagé dans un tourbillon d'événements pour le moins inattendu.

Le moins qu'on puisse dire c'est que le scénario n'est pas avare en action et en rebondissements. On finirait même presque par croire que les créateurs de l'oeuvre ont une grande peur du vide. Bon, pourquoi pas, mais c'est un peu dommage que ça se fasse souvent au détriment du développement des personnages. La famille du futur, notamment, est alléchante (de l'humour, chouette !), mais tellement expédiée qu'on fait plus que rester sur sa faim. En fait, à part Lewis lui-même, auun personnage ne fait plus que de la figuration, difficilé dans ces conditions de s'y attacher.

Par ailleurs, autre gros problème du scénario, qui s'aventure dans les méandres toujours risquées des paradoxes spatio-temporels, on devine très largement à l'avance les retournements finaux, qui ne sont par ailleurs pas crédibles une seconde, au moins pour l'un d'entre eux. Comme on a évidemment droit en plus de celà à la tartine de mièvrerie de rigueur lors du happy end, les belles potentialités de l'histoire (le fond est loin d'être mauvais) passent assez inaperçues.

Reste le côté technique, nettement en deça d'un Pixar mais honnête malgré tout (les décors futuristes ne sont pas extrêmement inspirés), et quelques gags sympathiques (la référence saurienne est plutôt plaisante). Suffisant pour ne pas passer un mauvais moment, mais on est en droit d'être relativement frustré par ce dessin animé finalement passe-partout, mais qui aurait sûrement pu s'en tier mieux que ça.

Roupoil, 1 novembre 2007.



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