Beetlejuice,

film de Tim Burton (1988)



Avis général : 4.5/10
:-) Le thème génial d'Elfman. Quelques thèmes chers à Burton. Certains acteurs.
:-( Le manque de rythme de l'ensemble. Certaines scènes très très kitsch (le désert, mon dieu !).

Pour compléter mon intégrale Burton, il ne me manquait plus que ses deux premiers films (ah non, tiens, je dis une fois de plus des bêtises, j'ai aussi raté Ed Wood. Avant de m'aventurer chez Pee-Wee (premier long métrage de Tim), tenon-nous en à ce qui est usuellement reconnu comme le départ de la brillante carrière de Burton, et qui de fat lui a ouvert de sacrées portes puisqu'il est passé juste après à Batman.

Il y a priori tout ce qu'il faut pour plaire dans ce film : un sujet rigolo, un casting solide, et bien sûr du talent à revendre aux manettes. D'ailleurs, ça commence très bien : très joli travelling inaugural, et comme toujours une musique monstrueuse de Danny Elfman (franchement, que serait devenu Burton sans son alter ego musical ?). L'enthousiasme est hélas de fort courte durée, essentiellement le temps que le couple vedette meure bêtement dans un accident de voiture et se retrouve condamné à hanter son ancienne demeure (ils restent toutefois très charnels).

Ensuite, ça patine sec dans la semoule. En tant que comédie, ça n convainc guère, les éléments comiques étant trop isolés et tombant la moitié du temps àplat.Et en temps que film fantastique, c'est encore pire, les effets spéciaux étant beaucoup trop indigents pour espérer provoquer autre chose que l'hilarité. Le principal défaut du film, toutefois, est un sens du rythme très défaillant chez le jeune Burton. Les scènes s'enchainent sans grande logique, apparemment uniquement prétexte à caser les nombreuses idées de Burton.

Car s'il y a bien quelque chose à sauver de ce film finalement fort poussif, c'est bien ça : l'univers en construction d'un futur génie du cinéma. Déjà très porté sur le macabre et les personnages dérangés. On a d'ailleurs droit à quelques numéros d'acteurs de Michael Keaton dans le rôle-titre (finalement assez peu présent) et à une Winona Ryder toute jeune dans celui d'une gamine pour le moins bizarre.

En fait, tous les éléments sont là, mais ça ne prend pas... Comme si on avait eu la drôle d'idée de confier à quelqu'un d'autre que Tim Burton la réalisation d'un scénario écrit par ce dernier. Du coup, on comprend assez mal la popularité de ce coup d'essai, mais on n'en veut pas vraiment aux spectateurs de l'époque, au vu de la suite !

Roupoil, 27 mai 2006.



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