Trois ans après le premier opus, retour de l'homme
chauve-souris, avec toujours Tim Burton aux commandes. En ce qui me
ceoncerne, j'ai mis un peu plus d'un an pour me décider à voir ce deuxième
épisode, en ayant en outre vu le cinquième qui se passe avant au milieu.
Un peu compliqué tout ça, mais on devrait y arriver.
Il faut toujours un gros méchant dans un bon film de super-héros. Cette
fois-ci, c'est le Pingouin, mi-homme, mi-animal du même nom, qui s'y
colle. Abandonné par ses parents dans les égouts de Gotham City quand il
était petit, il y a formé une bande de malfrats qui terrorisent la ville,
mais c'est de façon plus subtile, en s'alliant avec un requin aux dents
londues qui contrôle économiquement la ville, qu'il va tenter de réaliser
ses néfastes projets. Heureusement, Batman rode.
Enfin, ceci dit, le Batman, on le voit pas des masses dans cet épisode, où
il joue un peu les seconds rôles qui regardent le train passer. Il faut
dire qu'il y a pas mal de personnages intéressants à développer. Le
Pingouin (De Vito s'en sort bien), Shreck (Walken est exxcellent dans ce
rôle qui lui va comme un gant), et Catwoman, peut-être le plus grotesque
du lot (Michelle Pfeiffer est pas mal). Du grotesque, il y en a de toute
façon à revendre dans ce film. Manifestement, Burton avait été très sage
dans le premier opus mais a eu le droit de se lâcher dans celui-ci.
Peut-être même un peu trop, car on retrouve quelques défauts assez
fréquents chez lui, notamment une certaine désinvolture dans le
déroulement de l'intrigue. On a l'impression que ça l'intéresse assez peu
de raconter une histoire qui tienne la route, et le rythme du film s'en
ressent.
Mais comme toujours, on lui pardonne assez volontiers, car il peaufine le
reste. L'ambiance est aussi réussie que dans le premier éposode, voire
plus car on sent une touche plus personnelle dans la réalisation. C'est
souvent n'importe quoi (les attaques de clowns...), mais assumé avec brio
par Burton. Plus d'humour aussi malgré la noirceur générale. Bref, pour
reprendre un reproche que je faisais au premier opus, ici, on a plus
qu'une simple adaptation soignée. Bon, ça ne suffit pas à en faire un
grand film, car il y a quelques défauts : outre ceux déjà cités, les
scènes de combat sont assez mauvaises (plus généralement, Batman fait très
fatigué dans cet épisode ; c'est peut-être voulu, mais un peu dommage
quand même), mais c'est toujours ça de pris.
Pour les moments grandioses (il y en a quelques-uns, par exemple la mort
du Pingouin), on gardera donc une certaine sympathie pour ce film, pas
forcément meilleur que le premier, mais simplement différent. J'irai même
jusqu'à avouer une petite préférence personnelle pour celui-ci, tout en
râlant tout de même un peu : c'aurait pu être un grand film, c'est juste
un bon moment.
Roupoil, 18 février 2006.