Un Astérix récent ? Hmmm, ça ne sent pas très bon, ça
fait bien longtemps que la franchise gauloise n'a pas pondu grand chose de
correct, que ce soit sur papier ou sur grand écran. mais bon, puisque
c'était pour patienter en attendant le pudding à l'arsenic (oui, j'avoue,
je l'ai vu à la télé, mais j'avais un bon prétexte il restait plein de
toasts du réveillon à finir), laissons-nous tenter.
Le dessin animé se base sur l'album Astérix et les normands, qui
est évidemment excellent comme tous ceux scnarisés par Goscinny (ah, la
crème à la crème), et nous fait croiser un personnage éphémère de la
grande famille du petit village : Goudurix, neveu du chef et champion de
la peur. Il est en vacances chez les plix (ploucs) du village pour
apprendre à devenir un homme, mais ce n'est pas gagné. Loin, très loin de
là, les sanguinaires Vikings, eux, aimeraient bien apprendre la peur,
histoire d'apprendre à voler (la logique bizarre là-dessous est issue d'un
malencontreux quiproquo). Ils vont donc partir à la recherche de Goudurix
pour qu'il leur donne quelques leçons.
Pour une fois, je crois que je vais me contenter d'une critique courte,
car il n'y a finalement pas grand chose à dire sur cette tentative de
ressusciter l'esprit d'Astérix en dessin animé. D'ailleurs, les auteurs
ont-ils réellement voulu garder l'esprit de la BD ? Pas sûr. Ils ont pris
les personnages, gardé la trame de l'album (pas ce qu'il y a de mieux à
garder dans un Astérix mais bon), et ont rajouté des personnages et autres
gags plus modernes pour attirer le public d'aujourd'hui et approcher une
durée décente pour un long métrage.
Eh bien, soyons sérieux, en fait de modernisation, c'est surtout une
édulcoration à laquelle on a le droit. Amourette ultra convenue,
personnage de brute sans cerveau sans intérêt, une animation plus fluide
mais assez quelconque, et bien peu d'imagination font que le film ne
décolle jamais de ce qu'il est réellement : un dessin animé passe partout
qui a pour seul intérêt de faire intervenir (assez peu d'ailleurs) les
célèbres personnages gaulois, et qui aurait aussi bien pu être découpé en
trois et passé en épisodes sur une chaine de télé quelconque le matin pour
distraire les plus jeunes d'entre nous. Si vous voulez du vrai Astérix en
dessin animé, revoyez Astérix et Cléopâtre ou les Douze
travaux, c'est vieux, mais ça c'est bon.
Roupoil, 26 décembre 2008.