Tiens, et si j'allais me regarder un petit western
aujourd'hui ? Un petit John Wayne, ou plutôt un bon vieux Leone ? Rien de
tout ça, un western tourné en 2008, puisque le genre subit, comme quelques
autres qui étaient passés aux oubliettes depuis un petit moment (le péplum
par exemple) un regain d'intérêt depuis quelques années. Rien de
surprenant à cela finalement dans la mesure où Hollywood se fait de plus
en plus une spécialité du recyclage de bonnes (mais vieilles) idées.
Et de fait, le scénario ne fais pas dans l'originalité, puisqu'il s'agit
d'une bonne vieille histoire de petite ville du Far West dont les notables
un peu benêts sont traumatisés par les agissements du vilain Bragg. Pour
se défaire dudit vilain, ils engagent le fameux Virgil Cole et son
adjoint. Ceux-ci ont des méthodes un poil brutales, mais assez efficaces.
Mais Cole saura-t-il être aussi efficace dans sa tentative de s'attirer
les bonnes grâces de la charmante madame French ?
Tous les éléments du western de papy sont là, du saloon où on joue aux
cartes aux trains à vapeur en passant par un procès avec juge en bois brut
en bonne et due forme. Pour les nostalgiques, pas de doute, c'est un vrai
bonheur, d'autant plus qu'Harris soigne ses images et que les personnages
masculins, même si vus et revus, sont interprétés avec une certaine classe
par Harris lui-même, Viggo Mortensen et Jeremy Irons. Bref, on ne s'ennuie
pas vraiment, même si certains passages sont un peu longuets, et la fin
réussit presque son petit effet.
Bon, mais quand même, y a vraiment rien de neuf sous le soleil dans tout
ça. Tout ces thèmes ont déjà été explorés cent fois il y a quelques
décennies, et par moments, on se demande même si les scènes ne sont pas
des hommages à de vieux westerns. Pour que le film se hisse au-dessus
dustatut d'honnête divetissement, il aurait fallu exploiter ça avec un peu
plus de génie que ce à quoi on a droit ici. Pour être tout à fait honnête,
il n'y aucune scène vraiment marquante, et le personnage joué par
Zellweger est dans l'ensemble plus irritant qu'intéressant.
Comme souvent finalement, c'est du vite vu, vite oublié, qui ne vaut le
déour que si vous êtes très fan du genre, ou que vous n'avez vraiment rien
de mieux à aller voir. Mais ne vous attendez pas à une découverte
inoubliable.
Roupoil, 11 octobre 2008.