9 songs

film de Michael Winterbottom (2004)



Avis général : 3.5/10
:-) Bah, j'ai beau me creuser la cervelle, je ne vois pas grand chose de génial dans ce film.
:-( Ben, pas grand chose non plus, mais c'est juste assez inintéressant...

Bon, pour ceux qui auraient raté le petit scandale autour de ce film à sa sortie, je vais vous éviter d'aller sur le web lire les critiques extrémistes de ceux qui l'ont vu (critiques que j'ai du mal à comprendre, par aileurs, que ce soit dans un sens ou dans l'autre) : si ça a fait du bruit, c'est juste que c'est un film qui montre du sexe sans s'en cacher, qui a de ce fait été interdit aux moins de dix-huit ans, et que ça suffit à faire jaser les commères.

D'ailleurs, vous n'aurez pas droit au résumé habituel, pour la simple et bonne raison qu'il n'y a pas grand chose à résumer : deux jeunes gens qui s'aiment alternent sexe et concerts rock (c'est la raison pour laquelle je me suis d'ailleurs retrouvé devant ce film, avec un pote amateur de rock (et de sexe aussi, certainement)), deux ou trois images de l'Antarctique pour emballer le tout dans un semblant d'histoire, et hop, le tour est joué.

C'est un concept comme un autre, même s'il est peut-être un peu léger pour faire un film (mais apparemment encore suffisant au début du vingt-et-unième siècle pour susciter des réactions assez vives), mais encore faut-il faire vivre un petit peu ce concept ensuite. Hélas, c'est justement ce que le réalisateur semble refuser de faire. Les scènes de sexe sont filmées platement, sans émotion. Peut-être une neutralité volontaire pour éviter de se faire taxer de pornographe (de ce point de vue, de fait, on ne peut pas dire que les images soient choquantes), mais c'est tout de même un peu gênant, car une scène de cul n'a pour moi pas assez d'attrait en soi pour survivre sans mise en scène. Bref, si on ne s'emmerde pas, on se demande un peu ce qu'on fait là, en spectateur de la vie intime de gens dont on ne sait à peu près rien. Les scènes de concert souffrent du même défaut : réalisme brut (le son est tout pourri !) qui ne laisse aucune chance au spectateur de partager un tant soi peu l'intensité pourtant visible sur les visages des participants.

À quoi donc sert un film si c'est pout ne rien mettre dedans ? Au moins, le réalisateur a eu le bon goût de se rendre compte que soixante-dix minutes suffisaient largement à fair ele tour de son absence de sujet.

Roupoil, 21 mars 2005.



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