28 semaines plus tard,

film de Juan Carlos Fresnadillo (2007)



Avis général : 5.5/10
:-) Quelques plan superbes. Une sensation de panique vraiment palpable.
:-( La caméra frénétique. Les quelques trous du scénario et surtout la fin nulle.

Encore un film de zombies ? Ben oui, nos amis les dévoreurs de chair restent une des espèces les plus appréciés des réalisateurs de films d'horreur, qui nous en ressortent une nouvelle pelletée tous les quelques mois. Ici, il s'agit de la suite d'un film de Danny Boyle que je n'ai point vu. Pas de problème toutefois pour suivre ce second opus. De toute façon, le jour où on se perdra dans le scénario d'un film d'horreur, c'est que le genre aura bien évolué.

Dans le premier épisode, l'Angleterre avait manifestement été victime d'une épidémie assez violente de zombité aigue. Mais comme les boulets de zombies sont tous morts de faim après avoir bouffé tout ce qui trainait, le pays est en phase de repeuplement. Enfin, juste une petite île au milieu de Londres pour l'instant, par ailleurs sous contrôle de l'armée ricaine et de ses snipers. Deux gamins viennent y rejoindre leur père, qui a été récupéré après avoir échappé de justesse à une attaque de morts-vivants quelques mois plus tôt, et avoir vu sa femme se faire mordre sous ses yeux. Mais celle-ci fait une réapparition inattendue, qui va avoir des conséquences pour le moins néfastes.

Evidemment, pas besoin d'avoir don de double vue pour se douter que les zombies vont reprendre du poil de la bête. Ceci dit, le film prend bien son temps pour nous montrer l'organisation mise en place pour parer à toute éventualité, avec au passage de superbes images d'une Londres vide et angoissante. Car l'invasion des zombies est, dans un premier temps, plus prétexte à un grand mouvement de paniques qu'aux classiques et attendues scènes gore (qui, je rassure les fans, viendront après, avec la non moins classique course contre la montre, et quelques abus assez regrettables, notamment une scène mettant en scène l'hélico qui frise le ridicule). Cette partie est assez fascinante, car le réalisateur (assez doué ma foi) rend vraiment palpable la panique qui s'empare d'à peu près tous les protagonistes et mène à des scènes de massacre assez flippantes.

Il est du coup extrêmement dommage qu'il soit par ailleurs atteint de parkinsonite aigue, à l'instar d'un certain nombre de ses collègues, quand il s'agit de filmer une scène d'action. Mais bordel, quand y aura-t-il quelqu'un pour expliquer à ces gens qu'une scène où on ne comprend strictement rien à ce qui se passe est à foutre à la poubelle ? Le mouvement, c'est bien, mais quand ça devient inregardable, ben il n'y a plus qu'à attendre cinq minutes que la scène soit finie, c'est vraiment désolant.

On passe du coup assez régulièrement pendant le film du stade de la fascination pour un objet visuellement très réussi, à celui de l'énervement. Qui plus est, on nous laisse sur une mauvaise note avec un bout de scène finale débile (si on voulait faire dans le pessimiste, il aurait été tellement mieux d'achever le film comme l'avait fait Romero il y a 40 ans, un bon coup de flingue pour achever ceux qui se sont battus pour survivre uste au moment où la délivrance semble proche) alors que le reste du scénar, malgré quelques jolis trous, était acceptable. Pfff, je ne peux pas dire que ça ne mérite pas le coup d'oeil, mais ce film aurait pu être un très grand film, c'est frustrant.

Roupoil, 30 septembre 2007.



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