Sur les classes préparatoires


Cette page contient des informations et des conseils à l'attention de celles et ceux qui seraient intéressés par les classes préparatoires après la Terminale. Elle ne prétend ni à l'exhaustivité ni à une objectivité complète, puisqu'elle ne fait en grande partie que refléter ma propre expérience dans deux lycées parisiens. Je crois cependant qu'elle permettra à qui voudra de se faire une meilleure idée de ce qu'est une classe préparatoire, de la façon dont on y travaille, des inconvénients et des avantages qu'il y a à y passer une ou plusieurs années. Précision utile : ce qui suit vaut pour les classes prépa littéraires et non pour les classes préparatoires scientifiques, que je ne connais pas du tout.

Les classes préparatoires, qu'est-ce que c'est ?

Les classes préparatoires, connues aussi sous le nom de CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles), offrent aux élèves venant de passer leur Bac une formation de haut niveau, dont le principal avantage est d'être bien plus généraliste que les enseignements équivalents proposés en fac au même niveau (c'est-à-dire en début de licence). A qui se destinent-elles ? à tous les bons élèves sortant de Terminale. Je dis bien "bons", et pas nécessairement "très bons" : par exemple, il n'est pas obligatoire d'avoir eu la mention Très bien au Bac, même s'il vaut effectivement mieux avoir eu une Mention. L'expérience montre que des élèves ayant été bons sans être brillants au Bac s'en sortent parfois mieux en prépa que des élèves ayant obtenu d'excellents réultats à l'examen. Ce n'est pas une raison de s'inquiéter davantage si on a eu la mention Très bien ! cela veut seulement dire qu'il ne faut pas se fermer trop vite la possibilité d'une prépa sur ce genre de critères.
 Après la prépa, on peut soit entrer à l'université en deuxième ou troisième année de licence (voire en master si on a déjà trois ans de prépa derrière soi et qu'on obtient une équivalence de licence complète ou qu'on va passer une partie des partiels correspondants), soit entrer dans une grande école si on réussit le concours.

Un peu de vocabulaire

Un peu de vocabulaire, ensuite. En pratique, la première année en classe préparatoire littéraire a pour nom officiel "Lettres supérieures" mais est plus couramment appelée l'hypokhâgne. L'hypokhâgne correspond le plus souvent à une formation indifférenciée, quel que soit le concours que l'on pense préparer l'année suivante (Normale Sup Ulm ou Lyon, Ecole des chartes...). On ne peut pas redoubler une hypokhâgne. L'année suivante, si on continue en prépa, on entre en Premières supérieures, couramment appelée la khâgne. Là, c'est un peu différent : on passe toute l'année à préparer le concours (par le biais des "concours blancs", en général deux dans l'année, qui sont en fait des batteries de devoirs sur table simulant les conditions du concours, et des "kholles", qui sont des oraux individuels à raison de deux ou trois par an et par matière) ; et comme on n'est tout de même pas tenu de réussir le concours du premier coup (heureusement !) on peut recommencer une khâgne en cas d'échec. Il est courant de faire deux ou même trois khâgnes pour réussir le concours. J'ai entendu parler de gens qui auraient fait quatre khâgnes (appelés les pentas : cinq ans de prépa en comptant l'hypokhâgne) mais c'est exceptionnel et à ce stade, ça tient du mythe...

Autre chose, on fait toujours hypokhâgne PUIS khâgne, jamais l'inverse. Si vous entendez parler de quelqu'un qui aurait fait "khâgne et hypokhâgne", sachez que c'est n'importe quoi (je dis ça parce que j'ai déjà entendu et lu ce genre de choses).

Les élèves en hypokhâgne sont appelés les hypokhâgneux, les élèves de khâgne sont les khâgneux. Les khâgneux qui en sont à leur première khâgne sont appelés les carrés. Ceux qui ont déjà passé le concours une fois et font une deuxième khâgne sont appelés les cubes. Enfin, les courageux et persévérants qui ont déjà deux khâgnes et deux concours ratés derrière eux et tentent une troisième khâgne sont admirés sous le nom de bicas (un bica, des bicas). L'étymologie de ce jargon est obscure et très discutée.

Avantages et inconvénients de la prépa

Quels sont les avantages d'une ou plusieurs années en classe préparatoire littéraire ? L'avantage évident, c'est de pouvoir intégrer une grande école si on réussit le concours, après deux, trois, quatre ans de prépa. C'est déjà bien, mais beaucoup n'y arrivent pas. Alors, si finalement on rate le concours - ou même si on n'a aucune envie de passer des années à préparer un concours de ce genre - à quoi sert d'aller en prépa ? Eh bien, cela reste très avantageux. Le premier avantage des classes préparatoires, comme je l'ai dit, c'est d'offrir un enseignement généraliste de haut niveau, qui donne aux élèves un socle large de connaissances solides dans toutes les matières déjà étudiées en Terminale et dans quelques autres (par exemple l'histoire ancienne pour les Lettres classiques). Cela permet à un lycéen fraîchement bachelier de repousser un peu la spécialisation qui commence très (trop) vite à l'université et de se construire une vraie culture générale en littérature, en histoire, en philosophie. Les cours de langues vivantes et anciennes permettent à la fois de commencer à faire un vrai travail de traduction et de découvrir (enfin) l'ensemble de la littérature dans ces langues. Pour autant, une année de prépa n'est pas perdue sur le plan universitaire, grâce au système des équivalences. Deuxième avantage des classes préparatoires : on ne va pas à la fac, on reste au lycée. Cela veut dire que, même très nombreux, les effectifs d'une classe prépa restent largement inférieurs au nombre moyen d'élèves dans un amphi d'université. Conséquence importante : les élèves de prépa sont bien mieux encadrés et les professeurs peuvent les suivre individuellement, dans des conditions de travail bien meilleures que ce que peut offrir une université.

Ainsi, même si on ne souhaite pas préparer les concours des grandes écoles, il peut être très avantageux d'entrer en classe préparatoire après la Terminale. La différence entre hypokhâgne et khâgne joue ici à plein : autant cela ne sert à rien de continuer une ou plusieurs khâgnes si on n'est pas décidé à tenter pleinement l'aventure du concours, autant l'hypokhâgne fournit un bagage solide à un élève désirant simplement partir à la fac l'année suivante. Attention, cela ne veut pas dire qu'on peut aller en hypokhâgne en touriste ! Cela veut simplement dire qu'on ne perd jamais son temps en prépa, même si on n'a pas assez tenu le rythme en hypokhâgne pour entrer en khâgne et même si, une fois en khâgne on a échoué au concours. Les connaissances et les méthodes de travail personnel acquises en prépa suffisent à assurer un bon, voire un très bon niveau à un élève qui retournerait ensuite à la fac.

Le travail en prépa...

Rythme de travail, connaissances, méthodes de travail personnel ? Nous y voilà. Car l'important en prépa est de passer à un autre rythme et d'apprendre d'autres méthodes de travail que le rythme et les méthodes que l'on a pu connaître au lycée. Et là, les idées reçues pleuvent, sur la difficulté trop élevée, sur l'ambiance atroce, sur les professeurs indiciblement sévères.... du calme. Non, ce n'est pas facile et oui, on a toujours de mauvais moments et des chutes de moral. Mais ce n'est pas une raison, comme on le dit un peu trop souvent (surtout une fois sorti de prépa) que la prépa c'est l'enfer. Non, ce n'est pas l'enfer. Seulement, tout y est plus intense qu'au lycée. On travaille plus, on a plus de notes, plus de coups de mou, mais aussi plus de découvertes, des cours plus denses et plus intéressants, plus de moments à se passionner pour ce qu'on fait. Du coup, c'est un peu les montagnes russes, mais au bout du compte, ça s'équilibre et en tant que "jeune ancien" élève de prépa, je crois que ça vaut la peine. Certes, je ne dirais peut-être pas la même chose si j'avais finalement échoué au concours. Mais il n'y a pas que ça. Mon professeur d'histoire d'hypokhâgne nous avait dit un jour que la prépa est un peu une drogue : quand on a commencé, on n'est pas forcément en très bon état, mais on en veut encore. Et même si ça va encore renforcer la réputation sulfureuse des classes prépa, je trouve que la comparaison fonctionne très bien. De fait, un des grands principes de la prépa est que contrairement à ce qui se passait au lycée, assister aux cours ne suffit pas (mais alors pas du tout) à réussir les devoirs sur table : il faut aussi travailler par soi-même et utiliser les cours comme des pistes de recherche qu'il faut prolonger et compléter. De là ce que les psychanalystes appelleraient probablement le "Surmoi de l'élève de prépa", qui conduit chacun à s'imposer tout seul de travailler parallèlement aux cours. Ce n'est jamais évident au début, ça prend beaucoup de temps, c'est fatigant, mais on découvre plein de choses (en plus des cours, qui font déjà découvrir beaucoup, beaucoup de choses) et pour peu qu'on aime un peu plus telle ou telle matière que les autres, on prend beaucoup de plaisir à les travailler. Et c'est normal !

Là où ça l'est moins, c'est quand on se trouve confronté à l'autre versant du mécanisme : comme il est difficile de savoir si on sait vraiment tout ce qu'on devrait savoir sur tel sujet à un moment donné, on a l'impression de ne pas avancer, de ne jamais avoir assez travaillé, et dans ces cas-là, bien sûr, tout le monde a l'air de mieux travailler que vous, de mieux s'organiser que vous et d'en savoir beaucoup plus que vous. C'est logique... mais là, c'est faux ! de sorte que l'élève de prépa s'expose en permanence au risque du stress excessif, du manque de confiance en sa capacité de travail et de l'affolement devant tout ce qu'il pense qu'il aurait dû faire et n'a pas fait, ayant "seulement" passé la semaine à travailler non stop en rognant sur ses nuits de sommeil. Il importe de connaître cet engrenage bien explicable et de ne pas s'y laisser prendre au piège. Quel que soit l'état du moral d'un élève, il doit pouvoir chercher conseil auprès de ses professeurs (ou au moins de ceux qui lui sont le plus sympathiques), et ne jamais céder à la paranoïa en voyant ses camarades apparemment plus avancés que lui dans les révisions (c'est faux, je vous dis !). A partir de là, un équilibre est possible et on peut tenir.

...et la vie en prépa

Non seulement on peut tenir, mais on peut même s'y plaire. J'ai lu plusieurs fois des articles terrifiants à propos de la vie monacale des élèves de prépa, du travail à plein temps, de l'absence totale de distraction, la situation amoureuse idéale "avant" et toujours désastreuse "après"... Il ne faudrait pas exagérer, non plus. Oui, ça prend du temps, on travaille beaucoup, et c'est vrai qu'on a moins de temps à consacrer aux journaux ou au 20 heures, mais ça ne veut pas dire que le travail en prépa est incompatible avec toute forme de vie sociale ! Au contraire, l'hypokhâgne et la khâgne sont deux lieux de sociabilité intense entre élèves et on y rencontre beaucoup de gens intéressants. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, une classe prépa n'est pas un panier de crabes : le fait d'être tous dans la même galère engendre une vraie solidarité et un esprit de groupe propre aux classes prépa, qui passe notamment par de joyeux délires récupérant les cours, des parodies de professeurs, des parodies de dissertations et de sujets de kholles... Plus sérieusement, on discute beaucoup, on s'échange des références, des livres, des disques. En cas de chute de moral, il est rare de ne trouver personne à qui parler. Les fins de dissertations et de concours blancs sont l'occasion d'aller au café ou au cinéma ensemble (de mon temps - ça fait bizarre d'écrire ça - c'était presque un rite annuel : on savait qu'à la fin du premier concours blanc, à la mi-décembre, ce serait une bonne grosse séance de trois heures avec Le Seigneur des Anneaux qui sortait au même moment ; les générations suivantes n'auront plus ce rendez-vous annuel vu que la trilogie est terminée, mais il y aura bien autre chose à la place, je ne sais pas moi, Les Chroniques de Narnia par exemple...). On peut aussi discuter politique, ou non, suivant les groupes. La vie amoureuse n'est pas inexistante non plus - heureusement - et contrairement à la légende, les khâgneux savent aussi s'aimer follement (il y a même des chansons là-dessus). Il paraît qu'aux anciens temps, les khâgneux étaient encore plus agités pendant les cours, encore plus féroces avec leurs profs... il ne faudrait pas croire pour autant qu'ils sont devenus de blancs agneaux dociles et dépourvus d'esprit critique, ce serait une lourde erreur.

Quelques conseils  sans prétention

Comme je ne vois pas ce que je pourrais ajouter d'autre pour présenter les classes préparatoires littéraires, j'en viens à quelques conseils fort basiques à destination des futurs hypokhâgneux, des hypokhâgneux et des khâgneux (surtout les hypo et les carrés) concernant le travail en prépa.
- Vous aviez un bon ou très bon niveau en Terminale, vous avez fait un bon Bac, mais vous avez peur de ne pas tenir le rythme en classe prépa ? Ça vaut la peine d'essayer, quitte à entrer à la fac en seconde année après l'hypokhâgne. Au pire, il est possible de rester les premiers mois et de partir à la fac après si vous voyez que la prépa n'est vraiment pas faite pour vous. En gros, quand on a tenu deux ou trois mois, on peut tenir toute l'année (et être épuisé après le premier concours blanc, c'est normal !).  Il faut savoir qu'un élève qui n'est pas bon en prépa mais suit les cours et travaille régulièrement s'assure un bon niveau à la fac et acquiert de toute façon des méthodes de travail qui lui seront très utiles quoi qu'il fasse par la suite.
- Vous aviez de bonnes notes jusque là et vos notes vous font peur : c'est normal ! C'est LA chose qui frappe à l'entrée en hypokhâgne, les notes chutent de façon spectaculaire. Il faut savoir que les professeurs de prépa notent volontairement plus bas, parce qu'ils ont une façon de noter plus proche de celle des jurys de concours (et avoir 10 ou 12 à une épreuve de concours, c'est très honorable !). Ne vous focalisez pas sur une note. Ce qui compte surtout, c'est de progresser sur l'année, et personne n'a le même rythme. Il vaut mieux commencer bas et finir un peu plus haut que commencer très haut et ne pas arriver à maintenir la note sur l'année (si, ça arrive aussi).  Au besoin, parlez-en aux professeurs pour leur demander d'expliquer le pourquoi et le comment de la note.
- De façon générale, parlez avec les gens - les professeurs comme les élèves - ça va toujours mieux comme ça. Une chose passionnante en hypokhâgne était de rester avec quelques autres pour poser plein de questions au professeur à la fin d'un cours passionnant (profitez, on n'a pas toujours autant de temps en khâgne). En cas de problème, ou si vous vous sentez submergé, parlez aux professeurs, ils sont aussi là pour ça. Et parlez avec les gens de la classe - ils sont certainement aussi submergés que vous.
- Utilisez au maximum les CDI, les photocopieuses, les prêts en bibliothèques, empruntez et prêtez des livres aux autres, échangez vos impressions, allez fouiner chez Gibert, passez au crible votre propre bibliothèque et toutes celles auxquelles vous avez accès... si vous avez une bonne encyclopédie sur CD-Rom (du type Encyclopaedia Universalis, pour ne pas la citer) et une imprimante, usez-en sans vergogne : vous pouvez imprimer exactement les articles ou les morceaux d'articles qui vous intéressent et annoter/souligner/stabiloter le tout sans complexe.
- N'abusez pas des systèmes de fiches, elles peuvent apporter une sécurité trompeuse. De façon générale, ficher un manuel entier ne sert pas à grand-chose. Il est plus utile de faire une courte fiche sur un article ou sur un ou deux chapitres. Il est surtout inutile d'emprunter à quelqu'un les fiches qu'il a prises en lisant un manuel que vous n'avez pas lu : du concentré d'abrégé de raccourci d'un texte inconnu, ça ne ressemble plus à rien, surtout si l'auteur des fiches a un système d'abréviations très différent du vôtre. Par contre, lire directement un article ou un manuel sans fiches mais en soulignant tout et en prenant éventuellement quelques notes sur tel ou tel point mal connu, c'est mieux. Enfin, il y a certainement des gens qui ont réussi le concours en faisant le contraire...
- Ménagez votre sommeil ! Assurez-vous deux grandes nuits de sommeil au moins tous les week-ends. Des siestes brèves peuvent s'avérer très reposantes (personnellement j'ai redécouvert la sieste en hypokhâgne).
- Attention à la dépendance au café. Le chocolat chaud, c'est mieux (Je plaisante. Mais attention tout de même. Et surtout, restez-en au café : pas d'antidépresseurs, de reconstituants et autres produits miracles : d'expérience à voir mes camarades, ça ne sert à rien.)
- En cas de chute de moral, discutez avec vos amis, dormez. Redécouvrez l'existence du goûter. Les carrés de chocolat m'ont été officiellement recommandés en hypokhâgne.
- Entraînez-vous avec vos camarades. Discuter avec quelqu'un sur un texte lu récemment, ou même essayer d'expliquer à quelqu'un quelque chose que vous pensiez avoir retenu ou compris, constitue un réel entraînement et oblige à avoir une idée claire de ce qu'on sait. Si possible, arrangez-vous pour organiser des kholles avec un(e) ami(e).
- Si vous faites du latin et/ou du grec, faites des séances de "petit latin" et/ou de "petit grec" : prenez un texte, cachez la traduction, réfléchissez un moment chacun de votre côté puis faites ensemble la construction d'une phrase, réfléchissez à voix haute, cherchez aussi peu de vocabulaire que possible ; après quelques phrases (ou une seule si la phrase est longue), regardez la traduction, voyez ce qui va et ce qui ne va pas, refaites la construction là où ce n'était pas ça, puis passez à la suite, etc., et profitez-en éventuellement pour noter deux ou trois mots de vocabulaire (pas trop, l'essentiel est de les retenir). C'est intimidant au début, mais ça entraîne très, très bien, et c'est toujours plus agréable avec des amis. L'essentiel n'est pas d'aller vite ou de tout bien traduire du premier coup, mais de s'entraîner régulièrement (une ou deux fois par semaine par exemple). Vous pouvez aussi en faire tout seul. L'idéal dans ce cas est d'en faire juste un peu, une ou deux phrases, mais tous les jours. Le but de l'exercice étant de ne plus se laisser intimider par un texte inconnu, et, à terme, de pouvoir construire et donner une première traduction dès après la première lecture.

- Idem en langues vivantes : lisez des oeuvres anglaises/allemandes/etc. dans le texte. Bien sûr, vous n'aurez pas le temps de lire un gros roman, du moins pas en dehors des vacances, mais vous pouvez aussi viser les textes courts, les nouvelles, les short stories, les Märchen... Si vous aimez la SF, les polars ou la fantasy, profitez-en pour lire à l'occasion du H.G. Wells (The Time Machine, ou bien The Country of the Blind and other stories par exemple), du Tolkien (The Lord of the Rings est long et complexe, mais lire intégralement The Hobbit est très envisageable), du Agatha Christie... Inutile de chercher tout le vocabulaire, mais un petit dictionnaire à portée de la main permet de chercher les mots qui reviennent le plus souvent et de vérifier en cas d'incertitude. Pour les films, c'est pareil, il n'y a pas d'hésitation à avoir : allez voir tous les films anglo-saxons en VO et lisez les sous-titres aussi peu que possible !
- ...c'est bête à dire, mais pensez aussi à aller aux cours. Il arrive couramment que des élèves de prépa sèchent des cours non pas pour faire autre chose, mais pour travailler ou réviser par eux-mêmes, pensant être plus efficaces. Cela peut être vrai dans certains cas, mais ce n'est pas une raison pour le faire trop souvent. Outre les problèmes légitimes que l'élève risque de s'attirer si les professeurs se rendent compte de son manque d'assiduité, aller aux cours permet de garder un rythme régulier et des repères rassurants, ce qui évite de se retrouver seul avec son stress. S'imposer un rythme de travail aussi rigoureux que celui des cours est très difficile, et surtout, il est tout de même rare d'arriver à faire plus en deux heures de travail personnel que ce que fournit le cours moyen de classe prépa dans le même temps. Accessoirement, garder un minimum de contact avec les autres élèves de la classe est aussi un moyen facile de passer pour un être civilisé et un bon garde-fou pour ne pas perdre le moral seul dans son coin.


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Page rédigée en 2005.
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