Deuxième étape de notre séjour, peut-être la plus
attendue, heureusement qu'on n'était pas sur le point d'exploser ! (ceux
qui n'ont pas compris vont illico réviser leurs Fatals Picards) La
préparation de cette étape avait d'ailleurs requis, outre la réservation
traditionnelle de l'hôtel, une bonne dose de motivation pour réussir à
obtenir des billets pour l'Alhambra sur Internet : site géré par une
banque (zoinx ?), disponible en une seule langue (espagnol évidemment),
qui ne marche pas sous autre chose qu'Internet Explorer et qui de temps
à autre fait des choses totalement aléatoires quand on clique sur un
lien, bref que du bonheur. Et quand, après déjà pas mal d'efforts, j'ai
demandé à valider mon paiement par carte bleue, paf ! Un looooooong
texte en espagnol ainsi qu'un formulaire avec plein d'infos à remplir,
apparemment parce que ma carte bleue n'est pas une carte espagnole. Bon,
j'avoue que j'étais presque surpris que cette réservation ait en fait
marché, en tout cas y a du boulot à faire niveau gestion avant que ça
ressemble à quelque chose...
Jeudi 16 Juillet : Le programme de la matinée est simple, prendre
le bus pour se rendre à Grenade. Il faut bien avouer que pour faire le
triangle Séville-Cordoue-Grenade et ensuite partir vers Madrid, ce n'est
pas évident d'optimiser. En train, ça va très vite de Séville à Cordoue
et de Cordoue à Madrid, mais c'est le bordel pour atteindre Grenade,
donc on a fait un crochet par Grenade d'abord histoire d'avoir quand
même le Cordoue-Madrid express, mais du coup deux trajets en bus
relativement longs avant. Bref, on arrive en plein midi, un petit bus
supplémentaire pour rejoindre le centre ville, une pause à l'hôtel
(impeccable, même si on a pas eu de lit double), un repas gargantuesque
(les menus le midi en Espagne sont non seulement à des prix défiant
toute concurrence, mais en plus souvent constitués de deux plats bien
copieux plus un dessert super fin, genre riz au lait à la cannelle, avec
une dose de cannelle suffisante pour tuer d'un coup un gros troupeau
d'allergiques) et nous voila prêts à repartir en ballade. Un petit musée
pour commencer, et puis une bonne petite marche dans le vieux quartier
de l'Albaicin. Enfin, petite, façon de parler, parce que ça monte bien,
et le soleil reste chaud jusque tard ! D'ailleurs, on a un peu la
curieuse impression de se promener dans une ville fantôme tant les rues
sont désertes l'après-midi. Quoi qu'il en soit, la vue depuis le mirador
dont j'ai oublié le nom récompense l'effort fourni, même de loin,
l'Alhambra est une bien belle citadelle. Ca donne envie d'aller le voir
de plus près !
Vendredi 17 Juillet : Ca tombe bien, puisque nos réservation sont
pour le vendredi matin. Entrée prévue dans le palais nasride (l'édifice
principal du site, où il faut respecter scrupuleusement l'horaire prévu
sous peine de se faire refouler) à l'ouverture à 8H30, donc lever très
matinal. C'est qu'il faut déjà y monter, jusqu'à ce mastodonte ! Ceci
dit, le chemin, à travers la forêt, est très agréable. Nous arrivons à
la caisse vers 8H (prudents), à l'ouverture des caisses en fait, pour
constater que ... le guide pipote complètement, la queue est très
réduite et la réservation absolument superflue. Bon, on s'en fout, c'est
pas comme si on était à un euro près. Quant à la visite proprement dite,
je ne peux que vous conseiller de regarder les photos, et surtout
d'aller voir par vous-même, c'est très gros et surtout très beau. Le
palais nasride est évidemment un must, même si nous avons eu la
désagréable suprise de voir un patio des lions ... sans lions (seule
numéro 4, celui qui fait Grrrrrroouaaah quand on lui caresse la
crinière, était exposé dans le musée). Ensuite, un peu de musée, un tour
dans l'Alcazaba (pas grand chose à voir dans le vieux palais lui-même,
mais la vue sur les alentours est splendide). Une petite sieste à
l'ombre des murailles sera d'ailleurs l'occasion du bon gag du séjour,
puisque je serai réveillé par un "Monsieur Lafon ?" interrogatif et
quelque peu inattendu. Eh oui, même en vacances, on ne se débarasse pas
de ses élèves, en l'occurence une ancienne élève de seconde d'il y a
trois ans. Etonnant, non ? Un petit sandwich (enfin, plutôt un espèce de
toast, puisque sandwich en espagnol ne signifie pas sandwich) au Parador
(qui a des prix exorbitants mais est certes bien situé) à midi et une
visite du Generalife pour terminer, et quand on redescend à notre hôtel
c'est déjà le milieu d'après-midi. Il nous reste toutefois suffisamment
de temps pour finir la journée avec la chepelle royale et la cathédrale,
un tout autre style mais dans son genre c'est beau aussi.
Samedi 18 Juillet : Pour bien commencer la journée, nous décidons
aujourd'hui de tenter un petit-déjeuner typiquement espagnol et
extrêmement diététique, le chocolate con churros, qui comme son
nom l'indique consiste en un chocolat chaud (à l'espagnole, c'est-à-dire
une sorte de Montblanc chaud peu subtil) dans lequel on trempe, vous
l'aurez deviné, des churros. très calorique, mais personnellement
j'adore ! On s'en fera d'ailleurs une dizaine d'autres avant la fin du
séjour, de qualité très diverse (churros plus ou moins secs, chocolat
plus en moins bon), mais ceux de Grenade resteront les meilleurs
auxquels nous auront eu droit. Quant au contenu plus purement
touristique de ce samedi, il sera essentiellement consacré aux deux
monastères de Grenade, le monastère San Jeronimo et la chartreuse (peu
de photos disponibles puisqu'elles sont interdites notamment dans la
chartreuse), qui sont d'une richesse assez hallucinantes, chartreuse en
tête avec sa sacristie éblouissante. Là encore une visite à ne pas
manquer. Et pour conclure la journée et notre (court) séjour à Grenade,
je suis remonté sur le mirador de l'Albaicin (tout seul) pour quelques
photos nocturnes, notamment de l'Alhambre, c'est toujours un grand
plaisir de voir les monuments éclairés la nuit.