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ACP N°58 -
ARPENTER le champ pénal.
Lettre
d’information sur les questions pénales et criminologiques
5ème année
Directeur de la publication : Pierre V. Tournier
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MOBILISATION. Mercredi 10 octobre 2007. 5ème Journée mondiale contre la peine de mort. Manifestation à Paris, devant l’Opéra Bastille à 14h, contre la peine de mort en IRAN, à l’appel d’Ensemble contre la peine de mort (ECPM), ACAT, Amnesty International, la fédération internationale des droits de l’homme, le Collectif « Octobre 2001 », la Ligue des droits de l’homme (LDH), Reporters sans frontière, Ces organisations appellent les Etats membres de l’ONU, lors de la 62ème session de l’Assemblée générale, à se prononcer pour un moratoire universel sur les exécutions.
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Les
contes du lundi. « J’ai fait un rêve… »
Paris
11 janvier 2 011 (AFP).
A l’occasion du 5ème anniversaire de l’adoption des
nouvelles règles pénitentiaires européennes par la France et l’ensemble
des membres du Conseil de l’Europe, le président de la République,
accompagné de la Garde des Sceaux et de la secrétaire d’Etat à
l’exécution des mesures et sanctions pénales, a passé trois heures
à visiter la prison de La Santé, dans le XIVe arrondissement. L’établissement,
inauguré en 1867, a été entièrement rénové. Seule la façade a
été maintenue pour sa valeur historique et architecturale.
Comme dans toutes les prisons françaises, la vie dans la maison
d‘arrêt est désormais alignée aussi étroitement que possible sur
les aspects positifs de la vie à l’extérieur de la prison (1). En
effet, la détention y est gérée de manière à faciliter la réintégration,
dans la société libre, des personnes privées de liberté (2). La
coopération avec les services sociaux externes et, autant que possible,
la participation de la société civile à la vie pénitentiaire, y
sont encouragées (3).
De façon générale, les contacts avec le monde extérieur sont systématiquement favorisés. Les détenus sont autorisés à communiquer aussi fréquemment que possible - par lettre, par téléphone ou par d’autres moyens de communication - avec leur famille, des tiers et des représentants d’organismes extérieurs, ainsi qu’à recevoir des visites des dites personnes (4).
Toute restriction ou surveillance des communications et des visites nécessaire à la poursuite et aux enquêtes pénales, au maintien du bon ordre, de la sécurité et de la sûreté, ainsi qu’à la prévention d’infractions pénales et à la protection des victimes - y compris à la suite d’une ordonnance spécifique délivrée par une autorité judiciaire - autorise néanmoins un niveau minimal acceptable de contact (5). Les modalités des visites permettent aux détenus de maintenir et de développer des relations familiales de façon aussi normale que possible (6).
Tout détenu peut informer immédiatement sa famille de sa détention ou de son transfèrement dans un autre établissement, ainsi que de toute maladie ou blessure grave dont il souffre (7).
Enfin, les détenus sont autorisés à communiquer avec les médias,
à moins que des raisons impératives ne s’y opposent au nom de la
sécurité et de la sûreté, de l’intérêt public ou de la protection
des victimes, des autres détenus et du personnel (8).
Après la démolition de toute la partie supérieure de la prison, et la rénovation complète de la partie basse, chaque détenu est, désormais, logé pendant la nuit dans une cellule individuelle, sauf lorsqu’il est considéré comme préférable pour lui qu’il cohabite avec d’autres détenus (9). Mais une cellule ne peut être partagée uniquement si elle est adaptée à un usage collectif et si les détenus concernés sont reconnus aptes à cohabiter (10). Dans la mesure du possible, les détenus doivent alors donner leur accord avant de partager une cellule pendant la nuit (11). Tous les détenus jouissent d’un accès facile à des installations sanitaires hygiéniques et protégeant leur intimité (12).
Le régime prévu pour toutes les personnes détenues offre un programme d’activités équilibré (13). Il permet à tous de passer chaque jour hors de leur cellule autant de temps que nécessaire pour assurer un niveau suffisant de contacts humains et sociaux (14). Il pourvoit aussi aux besoins sociaux des détenus (15).
Un programme éducatif systématique, comprenant l’entretien des acquis
et visant à améliorer le niveau global d’instruction des détenus,
ainsi que leurs capacités à mener ensuite une vie responsable et exempte
de crime constitue une partie essentielle du régime des détenus condamnés
(16). Ils sont tous encouragés à participer aux programmes d’éducation
et de formation (17). Ces programmes sont adaptés à la durée prévue
de leur séjour en prison (18). lorsque des détenus condamnés participent
à ces programmes pendant les heures de travail, dans le cadre de leur
régime planifié, ils sont rémunérés
comme s’ils travaillaient (19).
Sous réserve des impératifs de bon ordre, de sûreté et de sécurité,
les détenus sont autorisés à discuter de questions relatives à leurs
conditions générales de détention et communiquent avec les autorités
pénitentiaires à ce sujet (20).
Précisant que les conditions de détention à la prison de la Santé
et la manière dont les détenus sont traités avaient été récemment
contrôlées - le rapport, très positif, du contrôleur général a
été rendu public (21) en un temps record - le Président de
la République a salué « l’action de toutes les associations
de défense des droits de l’homme
qui ont joué, depuis tant d’années, un rôle déterminant pour mobiliser
l’opinion publique et inciter les gouvernements à agir. Leur action
n’a pas été inutile », ajoutant : « je tiens aussi à saluer
le personnel pénitentiaire qui exécute une importante mission de service
public. Son recrutement, sa formation et ses conditions de travail
lui permettent, enfin, de fournir un haut niveau de prise en charge
des personnes détenues digne de notre République »
(22).
Texte inspiré des règles pénitentiaires européennes suivantes :
(1) règle 5, (2) règle 6 , (3) règle 7, (4) règle 24.1, (5) règle
24.2, (6) règle 24.4, (7) règle 24.8, (8) règle 24.12, (9) règle
18.5, (10) règle 18.6, (11) règle 18.7 (12) règle 19.3, (13) règle
25.1, (14) règle 25.2, (15) règle 25.3, (16) règle 106.1, (17) règle
106.2, (18) règle 106.3, (19) règle 105.4, (20) règle 50, (121) règles
93.1 et 93.2, (22) règle 8.
* Source : Pierre V. Tournier, Loi pénitentiaire. Contexte et enjeux, Université Paris 1. Panthéon Sorbonne, 2007, 84 pages. En ligne sur les sites de l’AFC, ANVP, Ban Public, CHS XXe siècle,…
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*** L’OBSERVATOIRE DES MSP ***
Mesures et Sanctions Pénales
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2. – Notre édito de la semaine dernière (« Des chiffres mis sous
clef ») semble avoir eu quelques effets rapides à la Chancellerie…
Le
2 octobre dernier, nous avons, enfin, reçu de la direction de
l’administration pénitentiaire, les données, établissement par
établissement… au 1er septembre 2007.
A cette date, le nombre de détenus en surnombre est de
11 591 (voir tableau infra).
Le
combat pour la transparence continue (voir prochain ACP).
* Il était
de 9 780 au 1er janvier 2007, 10 413 au 1er février,
11 047 au 1er mars, 11 589 au 1er avril, 11 734
au 1er mai, 11 816 au 1er juin, 12 595
au 1er juillet, 12 003 au 1er août et donc 11 591
au 1er septembre.
Etat de surpeuplement carcéral au 1er
septembre 2007 (France entière).
Nombre de personnes écrouées détenues.……………………………...... | 60 677 | E |
Nombre total de places opérationnelles en détention | 50 731 | M |
Surpeuplement apparent (estimation) ……………………………………. | 9 946 | n = e – m |
Nombre de places opérationnelles en détention, mais inoccupées à la date de la statistique | 1 645 | P |
Nombre de personnes écrouées et en détention, en surnombre | 11 591 | q = n + p |
Université Paris
1 – CNRS / CHS XXe siècle
I7
= e / m = 120 p. 100 Il s’agit de la densité
carcérale globale, indice dont l’intérêt est limité pour les raisons
exposées supra.
I8
= p / m = 2,7 %. Cet indice représente la part du
parc pénitentiaire opérationnel non utilisé, à une date donnée.
I9=
q / e = 19,1 %.
Cet indice permet d’avoir une valeur relative des détenus en surnombre.
Mais cet indice ne représente, en aucun cas, la proportion de détenus
« touchés par la surpopulation ». Cette proportion est, au minimum,
égale à 2 fois cette valeur : au mieux, une personne détenue en surnombre
c’est une personne que l’on installe avec un co-détenu dans
une cellule prévue pour une personne. Ce qui fait que ce sont
deux personnes qui subissent cette situation de surpeuplement, etc.
I10 = 2 x I9 = 38,2 %.
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*** LE KIOSQUE ***
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3. - Michel Rocard et Alain Bauer, «
Pour un conseil de sécurité national », Revue de la Défense
Nationale, octobre 2007.
- Jacques Commaille et Martine Kaluszynski (sous la direction), La fonction politique de la justice, Paris, La Découverte, 2007
La justice occupe une place croissante dans la régulation du politique. L’objectif du présent ouvrage est d’en rendre compte en abordant notamment : l’ancrage historique et les évolutions dans le temps de la fonction politique de la justice, les pratiques des professionnels du droit et de l’institution judiciaire qui en font de véritables acteurs du politique, les stratégies développées par les citoyens et les mouvements sociaux pour mettre en scène et consacrer ce qu’ils considèrent comme la justesse de leur cause, les liens entre néo-libéralisme et politiques de justice à partir d’exemples étrangers, les nouveaux territoires internationaux de la justice et l’avènement d’une logique de supranationalisation comme révélateurs privilégiés des attentes de plus en plus pressantes à l’égard de la justice comme instrument d’établissement de nouveaux ordres politiques, économiques ou sociaux ou encore comme garant du rétablissement d’une vérité historique ou porteur d’une parole juste sur le politique.
Par la construction d’une théorie de sociologie politique de la justice auquel il aboutit, cet ouvrage est ainsi une contribution à l’analyse des nouvelles formes d’institution et de fonctionnement du politique en général. En cela, il s’adresse non seulement aux spécialistes de sciences sociales mais à tout citoyen qui s’interroge sur le sens à donner aux politiques, aux pratiques et aux attentes de justice en référence aux tensions et aux incertitudes autour de la réalisation du projet démocratique.
Ont contribué à l’ouvrage : Jacques Commaille, Pierre-Yves Condé, Claire de Galembert, Liora Israël, Martine Kaluszynski, Sandrine Lefranc, Audrey L’Espérance, Jérôme Pelisse, Anne Revillard, Christine Rothmayr, Gakuto Takamura, Rodrigo Uprimny, Cécile Vigour.
Ont dirigé l’ouvrage : Jacques Commaille, Ecole normale supérieure
- Institut des sciences sociales du politique (Cachan) ; Martine Kaluszynski,
PACTE – Institut d’études politiques (Grenoble).
Conseil de l’Europe, « Point de vue - Point de droit Guantánamo: une violation des droits de l'homme et du droit international ? », 2007, 120 pages, 13€ + 10 % frais de port.
Quels sont les droits des personnes détenues par les Etats-Unis sur la base de Guantánamo Bay? Quelle est la légalité de leur détention? Faut-il s'interroger sur un développement des conventions de Genève et une évolution du droit international ? L’Assemblée parlementaire, et à travers elle les 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, a parlé d'une seule voix, dénonçant la violation flagrante des droits de l'homme et demandant la fermeture du centre de détention de Guantánamo. Ce livre présente l'ensemble des arguments exposés par l'Assemblée, ainsi que l'étude de la Commission de Venise, qui apporte son expertise juridique quant à la légalité de la détention de personnes par les Etats-Unis à Guantánamo Bay et à la nécessité d'un développement éventuel du droit international.
Les Editions du Conseil de l'Europe, Palais de l'Europe, 67075
Strasbourg Cedex, France
publishing@coe.int, site : http://book.coe.int Tél. : +33 (0)3 88 41 25 81, Fax
: +33 (0)3 88 41 39 10
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4. - Revue internationale de criminologie et de police scientifique
et technique, vol. LX, N°3, Juillet
– Août – Septembre 2007. Organe de l’Association internationale
des criminologues de langue française (AICLF).
« Sanctions pénales dans les pays musulmans - passé, présent et futur », par Sami Aldeeb.
« La légitimité et l’efficacité des sanctions pénales dans les pays de l’Afrique subsaharienne – un cas de pluralisme juridico-socio-culturel », par Koffi Kumelio A. Afande.
« La notion psychiatrique de traitement et de guérison dans un contexte pénal », par Jean-Nicolas Despland.
« Sanction et responsabilité – qui détermine la peine ? Le juge ou le psychiatre ? », par Pierre-Henri Winzap.
« Sérialité et polymorphisme délinquantiel. Vers un modèle d’étude psycho-criminologique », par Sonia Harrati, David Vavassori et Loïck M. Villerbu.
« La recherche de 2006 sur la violence domestique en Turquie », par Prof. Dr. Füsun Sokulllu-Akinci.
« Violence exercée envers les femmes dans les familles des bidonvilles », par Önal Sayln.
« La violence envers les enfants dans les institutions : l'exemple du foyer de la SHÇEK (Institution des services sociaux et de la protection des enfants) de Malatya », par S¸ ebnem Gökçeog˘ lu Balcı et Güls¸ ah Kurt Yücekul
« Anticipation des risques de délinquance juvénile », par Sabine Chéné et Patricia Boudou.
« La justice restauratrice : une perspective opérationnelle pour faire société dans les quartiers », par Omar Zanna.
« Notes de
police scientifique », par Pierre Margot
et Olivier Delémont.
-
La rédaction de la revue -
Une équipe
internationale ouverte à toutes les approches du « phénomène criminel ».
Direction scientifique : Maurice
Cusson, Ecole de Criminologie (Montréal), Pierre Margot, Ecole
des sciences criminelles (Lausanne) et Nicolas Queloz, président de
l’AICLF.
Rédacteurs en chefs :
André Kuhn, Universités de Neuchâtel et de Lausanne et Olivier Ribaux,
Institut de police scientifique (Lausanne).
Comité de lecture :
Marcelo Aebi, professeur de criminologie (Lausanne), Candido da Agra,
professeur de criminologie (Porto), Koffi Kumelio A. Afande, TPIR, chambre
d’appel (La Haye), Hans-Jörg Albrecht, MPI (Freiburg im Breisgau),
Jean-Luc Bacher, professeur de criminologie (Montréal), Augusto Balloni,
professeur de criminologie (Bologne), Kristel Beyens, professeur de
criminologie (Bruxelles), Michel Born, professeur de criminologie (Liège),
Serge Brochu, professeur de criminologie (Montréal), Robert Cario,
professeur de criminologie (Pau), Patrick Colin, maître de conférences
en sociologie (Strasbourg), Philippe Combessie, professeur de socio-anthropologie
(Paris X – Nanterre), Olivier Delémont, professeur de sciences forensiques
(Lausanne), Frieder Dünkel, professeur de criminologie (Greifswald),
Benoît Dupont, professeur de criminologie (Montréal), Jacques Gasser,
professeur de psychiatrie légale (Lausanne), Uberto Gatti, professeur de criminologie (Gênes), Martin Killias, professeur de criminologie (Zurich),
Julien Knoepfler, consultant en prévention de l'insécurité et médiation
des conflits (Bruxelles), Jean-Louis Loubet Del Bayle, Centre d’Etudes
et de Recherches sur la police (Toulouse), Michel Marcus, juge et délégué
général au Forum européen pour la sécurité urbaine, Marc Renneville,
maître de conférences en histoire (ENAP, Agen), Claude Roux,
professeur de sciences forensiques (Sydney), Pierre V. Tournier,
directeur de recherches au CNRS, Centre d’histoire sociale du XXe
siècle (Paris 1. Panthéon Sorbonne), Christina Zarafonitou, professeur
de criminologie (Athènes).
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5. - Message de Marc Renneville. Après
le retentissant succès du film « Etre et avoir » (2002), Nicolas
Philibert nous revient avec un film superbe, à la fois libre et personnel,
qui a des accents de retour aux sources : «
Retour en Normandie »
(1h53) est en sortie nationale, ce 3 octobre. Il y est question du film
"Moi Pierre Rivière...", tourné en 1975 à partir d'un fait
divers criminel étudié en 1973 par Michel Foucault, Jean-Pierre Peter,
Robert Castel... (le livre issu de cette étude est disponible en livre
de poche, coll. Folio). Il y est aussi question du cinéma de R. Allio,
de celui de N. Philibert, du métier d'acteur, de la vie... Un film
rare, à ne pas manquer.
*
Synopsis : « A l’origine
de ce film, il y en a un autre. Celui que le cinéaste René Allio tourna
en Normandie en 1975 d’après un fait-divers : Moi, Pierre Rivière,
ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… J’avais 24 ans.
René Allio m’avait offert le poste de premier assistant à la mise
en scène. Tourné à quelques kilomètres de l’endroit où le triple
meurtre avait eu lieu 140 ans plus tôt, ce film allait devoir une grande
part de sa singularité au fait que la plupart des rôles avaient été
confiés à des paysans de la région. Aujourd’hui j’ai décidé
de retourner en Normandie, à la rencontre des acteurs éphémères
de ce film. Trente ans ont passé…». Nicolas Philibert.
* L’analyse de Jacques Mandelbaum à lire sur le site "Le Monde" :
http://www.lemonde.fr/web
* Les « secrets de tournage » sur Allociné :
http://www.allocine.fr/film
* Le site officiel
du film : http://www.retourennormandie
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*** CELA SE PASSE EN FRANCE ***
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- 6. - PARIS. Samedi 20 octobre 2007. 10h – 13h30. Assemblée générale (publique) de l’Association « Tétra - Criminalité, délinquance et justice : connaître pour agir », sous la présidence de Pierre Pélissier.
Ordre du jour
proposé : 1/ Bilan d’activité (cycle d’auditions) depuis la fondation
en septembre 2006. 2/ Bilan financier, avec vote. 3/ Discussion du nouveau
texte d’orientation et actions à mener en 2008 (le texte sera diffusé
aux adhérents dans les jours qui viennent). 4/ Situation du CA et élection
de quatre nouveaux membres du CA. 5/ Date du Prochain CA pour l’élection
du nouveau représentant légal et du nouveau bureau
Candidatures
enregistrées pour le CA (4 postes à pourvoir) :
- Eric Kania, psychiatre, praticien hospitalier à temps partiel, SMPR des Baumettes (Marseille), psychiatre libéral (cabinet privé), membre de la commission « Santé, éthique et idéologies » de l’Espace Ethique Méditerranéen.
- Jean-Hugues Matelly, chercheur associé au Centre d’études et de recherches sur la police à l’IEP de Toulouse, commandant de Gendarmerie,
- René Padieu, inspecteur général honoraire de l’INSEE, administrateur de l’Association Pénombre, Paris.
- Bernard Savin, docteur en psychologie, Fédération des soins aux détenus, Centre hospitalier interdépartemental de Clermont de l’Oise.
- Lieu : FARAPEJ, 66 / 68 rue de la Folie Régnault, Paris XIe (métro Père Lachaise).
*
Contact : pierre.pelissier@club-internet
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7. – Le groupe de travail sur « la formation, la recherche et l’analyse
des questions de sécurité et des questions stratégiques », mis en
place par le Président
de la République et le Premier ministre a commencé ses auditions.
Le rapport final est attendu pour la fin du premier trimestre 2008.
Un site Internet, comprenant notamment un forum de discussion a été
ouvert : http://www.missionstratsec.eu
Questions
ouvertes proposées
aux personnalités auditionnées
1. Selon
vous, en France, la formation et la recherche sur les questions de sécurité
et stratégiques, ainsi que les échanges d'information entre les différents
services des institutions publiques et entre ces dernières et le secteur
privé fonctionnent-ils de manière efficace ?
1.bis.
Et en prenant en compte les effets de la mondialisation ?
2. De
votre point de vue, quels moyens et quelles réformes pourraient être
envisagés afin que les dispositifs existants fonctionnent mieux ? Dans
le système actuel, quels sont les éléments qui font défaut et qui
seraient à même de contribuer à son amélioration ?
2.bis.
Et en se référant à l’intérêt de la Nation au delà de l’institution
que vous représentez ?
3. Pour
les producteurs de connaissance : Quelle perception avez-vous des demandes
de connaissance qui vous parviennent et comment jugez vous la manière
dont elles sont formulées ?
3 bis.
Pour les demandeurs de connaissance : Quelle perception avez-vous de
la qualité des réponses qui vous sont apportées par les producteurs
de connaissance et comment jugez vous la manière dont celles-ci vous
sont transmises ?
4. Dans
plusieurs de ses interventions, le Président de la République a évoqué
l’éventuelle fusion / rapprochement des quatre grands instituts de
défense et de sécurité : l’Institut national des hautes études
de sécurité (INHES), l’Institut national des hautes études de défense
nationale (IHEDN), l’Institut d’études et de recherches pour la
sécurité des entreprises (IERSE) et le Centre des hautes études de
l’armement (CHEAr). Qu’en pensez-vous ?
Rappel. Ce groupe, présidé par Alain Bauer,
est composé de cinq membres
(Philippe Delmas, Valérie
Dérouet, Cédric Lewandoski, Xavier Raufer et Pierre V. Tournier),
de quatre conseillers permanents (Le Général Laurent Labaye, Pierre
Monzani, Rémy Pautrat, Olivier Rossignol). Jean-Marc Berlioz est secrétaire
général de la mission. Il est assisté de deux rapporteurs (Thierry
Vinçon et Christophe Soullez).
*
Contact : Jean-Marc
Berlioz, IGA, secrétaire général du groupe de travail, jean-marc.berlioz@interieur
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*** PARIS RIVE DROITE, RIVE GAUCHE ***
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8. – PARIS. Mardi 16 octobre 2007. 17h - 19h. Séminaire indisciplinaire
« Prisons, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines »
Anne
Guérin, sociologue,
« Perception des prisons par les personnes détenues dans les années
1970 : témoignages, révoltes, suicides… ». Séance de l’atelier
des ASAJ (1).
*
Discutant : Antoine Lazarus, professeur
à l’Université Paris 13 Nord, directeur du département de Santé
publique et fondateur du Groupe multi-professionnel des prisons (GMP).
Entrée
libre
Lieu :
CHS XXe siècle, 9, rue Malher, Paris IVème,
(1) Pôle d’archives syndicales et associatives dans le champ justice (ASA.J) aux archives départementales de la Seine-Saint-Denis (Bobigny).
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9. - RAPPEL. PARIS. Université Paris 1. Panthéon Sorbonne. Enseignement
de démographie pénale dans le cadre du Master 2. d’expert démographe par Pierre Tournier, le vendredi de
14h à 16h.
« Apports
de la démographie pénale au débat public sur la question pénitentiaire »
- 12 octobre : « La prison au cœur du système pénal ? »
- 19 octobre : « Le concept de mosaïque pénitentiaire, dimensions, structures et
mouvements ».
- 26 octobre :
« Typologie dynamique des alternatives à la détention ».
- Lieu : Institut
de démographie de Paris 1, Centre Pierre Mendès France, 18ème
étage (salle C.18.10), 90, rue de Tolbiac Paris XIIIe (métro ligne
14. Station « Olympiades »).
pierre-victor.tournier@wanadoo
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*** ÉLECTIONS - NOMINATIONS ***
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10. - La mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’exécution
des décisions de justice pénale a été mise en place le 25 juillet
2007. Elle est
présidée par M Jean-Luc Warsmann (Ardennes, UMP, sans profession),
président de la commission des lois assisté de deux vice-présidents,
Mme Delphine Batho (Deux-Sévres, SRC, cadre territorial) et M. Christian
Vanneste (Nord, UMP, professeur de philosophie), les rapporteurs étant
M. Etienne Blanc (Ain, UMP, avocat) et Mme Michèle Tabarot (Alpes-Maritimes,
UMP, chef d’entreprise).
La mission comprend 26 membres dont 14 UMP (Jacques-Alain Bénisti, Guy Geoffroy, Philippe Houillon,…), 9 SRC (Serge Blisko, Christophe Caresche, Bruno Le Roux, Jérôme Lambert, Arnaud Montebourg, Dominique Raimbourg, Jacques Valax, Philippe Vuilque…), 1 NC (Jean-Christophe Lagarde), 1 GDR (Michel Vaxès) et 1 non-inscrit (Nicolas Dupont-Aigan).
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*** MILITANCES - ACTIONS NOVATRICES ***
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11. - PARIS. Jeudi 11 octobre 2007. 18h30. Réunion de la Coopérative
d’information pénale ».
La CIP est née le 2 juillet 2007 : face aux réformes de la Justice
proposées par le Gouvernement, associations, syndicats, professionnels
et chercheurs ont souhaité créer un espace d’information et de débat
citoyen. www.reformespenales.com (adresse provisoire).
Parmi
les premières organisations adhérentes :
GENEPI, Déviances et socialisme maintenant en Europe (DES Maintenant),
Fédération des associations réflexion, action prison et justice (FARAPEJ),
Groupe multiprofessionnel des prisons (GMP), le Syndicat de la Magistrature
(SM), Syndicat national de l’ensemble des personnels pénitentiaires
(SNEPAP-FSU)…
* Contact : Pierre Méheust ou Eve Fitoussi, Tel. 01 45 88 37 00 ou 06 85 46 82 32, communication@genepi.fr
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*** MILITANCES - MOBILISATIONS ***
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Avertissement. La rédaction d’ACP ne partage pas nécessairement le positionnement politique des personnes physiques ou morales citées dans cette rubrique « militante ». Par la diffusion de ces informations, elle souhaite simplement favoriser le débat d’idées dans le champ pénal, au delà des travaux scientifiques que cette lettre hebdomadaire a vocation à faire connaître.
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12. - Discussion
au Parlement du projet de loi sur le Contrôleur général des lieux
de privation de liberté.
Retour sur la séance de nuit du 25 septembre à l’Assemblée nationale. On s’en souvient, l’amendement de Françoise Hostalier, députée UMP, supprimant toutes restrictions aux visites du contrôleur général fut adopté lors d’un 1er vote, puis rejeté lors d’un second vote. Un directeur d’établissement pourra donc reporter une visite pour des « motifs graves et impérieux » au nom du secret-défense, de la sûreté de l’Etat ou de troubles ». On se demande bien pourquoi, un troisième vote n’a pas été demandé par tel ou tel député, etc.
Sur ce sujet
intéressant quant au fonctionnement de la démocratie, on pourra
se reporter à l’article de Nicolas Meunier « En démocratie
l’absurde commence à 3 », paru dans la Lettre Blanche
de Pénombre, n°33, d’avril 2003. http://www.penombre.org. Merci
à Françoise Dixmier de nous en avoir rappelé l’existence.
* Occasion
pour celles et ceux qui ne sont jamais allé sur le site de Pénombre d’y aller. Certes, on peut vivre
sans, mais tellement moins bien.
En attendant un nième
vote sur l’amendement essentiel de Françoise
Hostalier, le texte sera discuté au Sénat, en seconde lecture, le
23 octobre. Dans cette perspective, une copie de l’appel aux
députés « Pour saisir la chance historique de créer un véritable
contrôle indépendant et effectif, des lieux de privation de liberté
a été adressé aux sénateur.
A ce jour,
l’Appel a été signé par 200 personnalités et plus de 20 organisations
concernées par les différents lieux privatifs de liberté : Association
des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP), Association
nationale des visiteurs de prison (ANVP), Ban Public (Association pour
la communication sur les prisons et l'incarcération en Europe),
Club social-démocrate « Des Maintenant en Europe », Collectif
« Trop c’est trop » pour le respect du numerus clausus en prison,
Fédération des associations réflexion action prison et justice (FARAPEJ),
GISTI (Groupe d’information et de solidarité avec les travailleurs
immigrés), Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes
incarcérées (GENEPI), Groupe multi-professionnel des prisons
(GMP), Ligue des droits de l’homme (LDH), Mouvement national Le Cri,
Syndicat national de l’ensemble des personnels pénitentiaires (SNEPAP-FSU),
Union générale des syndicats pénitentiaires (UGSP-CGT), Union syndicale
de la psychiatrie (USP), Agir ensemble pour les droits de l'homme (Lyon),
Association COMPANIO (Lyon), Association Espoir (Colmar), Association
« Repousser les murs » (Loos – Lille), RuptureS (CAARUD, Centre
d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques avec les usagers
de drogues, Lyon), Section du Syndicat des avocats de France de l’Essonne
(SAF),Sémaphore (centre de recherches, formations et interventions
sociales),
A notre connaissance, aucun média n’a parlé de cet appel.
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*** DÉBATS ***
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13. – RAPPEL - PARIS. Mardi 9 octobre 2007.
19h30. Première rencontre de l’Université libre populaire (ULIPO)
sur le thème « Récidive et réinsertion ». Avec
Pierre V. Tournier. Entrée libre.
« La lutte
contre la récidive a été projetée au centre de l’actualité politique
et législative de l’été. Beaucoup de choses ont été dites, peu
d’analyses ont pu faire surface. Ce thème apparemment marginal nous
intéresse à deux titres : ses problématiques sont révélatrices
du fonctionnement de notre société, son traitement est symptomatique
du court-circuit « émotion cliché politique spectacle » qui se met
de plus en plus en place dans notre pays. C’est pourquoi nous l’avons
choisi pour démarrer notre Université Libre Populaire ».
-
Lieu : Le Colimaçon,
32, rue de Rouchechouart, 9e, Le Colimaçon, bistrot convivial situé
au coeur du 9e, à l’angle de la rue de Rochechouart et de la rue
de la Tour d’Auvergne, accueille régulièrement des évènements
qui font vibrer le quartier, tels que les concerts de Jazz 9. Il met
à disposition la salle du 1er étage pour les sessions mensuelles d’ULIPO.
* Contact : Tito Galli (fondateur) ulipo9@gmail.com, : Tél. 06 85 10 57 43.
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*** DANS LA CITÉ ***
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- 14. - L'Université Populaire de Lyon rouvre ses portes pour sa 4ème rentrée, le lundi 1er octobre 2007 à 19h au Lycée Diderot (Croix-Rousse, Lyon).
* De nouveaux enseignants, de nouvelles disciplines et/ou de nouveaux
thèmes : cinéma (Rodolphe Bacquet), neurosciences (Daniel Bret), philosophie
politique du libéralisme (Claude Gautier), sociologie du corps et de
la danse (Sylvia Faure) ou un cours sur les "Origines des trois
monothéismes - Judaïsme, Christianisme et Islam" (Daniel Colson,
délaissant un moment l'histoire de la pensée anarchiste).
* Des enseignants
des années passées qui renouvellent leurs perspectives : Sophie Béroud
(sociologue du syndicalisme, sur "la critique du travail"),
Keith Dixon (sur "l'utopie néo-libérale"), Emmanuel Dockès
(spécialiste du droit du travail sur "la norme"), David Garibay
(spécialiste de l'Amérique latine, sur le Venezuela de Chavez), Dominique
Maniez (informaticien sur "les nouvelles technologies"), Lilian
Mathieu (sociologue des mouvements sociaux, sur "Mai 68"),
Jérôme Maucourant (économiste, sur la critique du néolibéralisme
de Hayek), Cédric Mulet-Marquis (sur l'astrophysique) et l'équipe
du journal de "La Décroissance" (Paul Ariès, Vincent Cheynet,
Bruno Clémentin).
* Des innovations pédagogiques : 1) des cours dialogiques de philosophie entre Philippe Corcuff et Tanguy Wuillème; et 2) un atelier d'"Apprentissage du philosopher" animé par Philippe Corcuff (dans le sillage de l'expérience de Michel Tozzi à l'Université Populaire de Septimanie-Narbonne) dans un nouvel espace lyonnais qui ouvrira ses portes fin octobre à Perrache.
Le thème transversal de l'année 2007-2008 est : "Utopies
et désenchantement"
* Contact : http://uplyon.free.fr
Vous y trouverez le programme complet pour l'année 2007-2008, vous
pourrez aussi y écouter en ligne les cours des années précédentes.
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Arpenter le Champ Pénal. Directeur de
la publication : Pierre V. Tournier, directeur de recherches au
CNRS, Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Université Paris 1
Panthéon Sorbonne). pierre-victor.tournier@wanadoo
Diffusion
directe : plus de 2
500 destinataires répertoriés, en France et à l’étranger.
Pour mémoire - Les « ACP » sont mis
en ligne sur le site du groupe GENEPI de la prison de la Santé (Paris) :
Celles et ceux qui parfois ne reçoivent pas l’envoi
du lundi pourront s’y reporter :