L'écriture vietnamienne

De 1000 avant J.C env. à 1000 après J.C. env.

À l'origine, du 1er millénaire avant au 1er millénaire après notre ère, la seule écriture utilisée au Vietnam était l'écriture idéographique chinoise, "chữ Hán", la même que celle pratiquée en Chine à la même époque, le Vietnam étant une province chinoise. Le vietnamien n'existait alors qu'en tant que langue parlée. La langue écrite, en "chữ Hán" donc, était exclusivement utilisée dans l'administration et dans la littérature, et de ce fait, était maîtrisée par une infime minorité de la population.

Du 10ème siècle après J.C. au début 20ème siècle après J.C.

Il se forgeait parallèlement une écriture "phonétique" pour transcrire certains mots du vietnamien (parlé), notamment des noms de lieux, de plantes, d'animaux, etc. À partir de l'indépendance du Vietnam, au 10ème siècle de notre ère, ce système phonétique se formalisa : tout en utilisant des caractères "Hán" pour transcrire phonétiquement des mots vietnamiens, on créa de nouveaux caractères, toujours basés sur le "Hán", pour en traduire d'autres, ce fut la naissance de "chữ Nôm".

Cette forme d'écriture connut son apogée au 18ème siècle, où les premières oeuvres majeures en "Nôm" furent composées, notamment le très célèbre Kim Vân Kiều de Nguyễn Du. Les empereurs Tây Sơn l'utilisèrent même comme écriture officielle durant leur règne (1788-1802).

Du 17ème siècle à maintenant

Les missionnaires européens (notamment le père Alexandre de Rhodes), élaborèrent un système de transcription phonétique du vietnamien en caractères latins, pour des besoins d'évangélisation de la population locale. Au 20ème siècle, ce système, appelé "Quốc ngữ" prit un essor considérable grâce au développement du journalisme et de la littérature moderne. Il est, actuellement, l'écriture officielle et la seule utilisée au Vietnam.

Quelques éléments du "Quốc ngữ"

L'alphabet du "Quốc ngữ" comprend 29 caractère, pour la plupart des caractères latins :

A Ă Â B C D Đ E Ê G H I K L M N O Ô Ơ P Q R S T U Ư V X Y

Les voyelles A Ă Â E Ê I O Ô U Ư peuvent être surmontées d'un signe diacritique indiquant le ton sur lequel elles doivent être prononcées. Il y a 6 tons possibles, exemple :

Un dernier point : les mots sont souvent composés de une ou deux syllabes, rarement plus. Les syllabes sont écrites séparément. Voici un exemple tiré de ma page d'annuaire :

Năm điều Bác Hồ dạy thiếu niên nhi đồng :

Cinq conseils d'Oncle Hồ aux jeunes :

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