Cette page fait suite à une première page de photos consacrées à notre séjour en Suisse.
Mardi 19 Juillet : Pour changer, le temps est au grisâtre aujourd'hui.
On va tout de même tenter une balade car il n'y a pas grand chose de
passionnant à faire à Lausanne. Destination Gruyères et son célèbre fromage
sans trou que les français confondent avec l'Emmental. Encore un peu de train
pour rejoindre le charmant village, ou plutôt dans un premier temps l'immonde
usine à gruyère plantée juste en face de la gare (le village est perché plus
haut) et qui attire les touristes de façon quasi écoeurante (on a boycotté).
Le village est heureusement nettement plus sympa, même si son unique rue est
un peu une succession de restos et de boutiques de souvenirs. Il y a également
un château que nous visitons, c'est pas aussi bien que Chillon mais tout de
même intéressant, et ça occupe pendant qu'il pleut. À la sortie de la visite,
il fait d'ailleurs suffisamment moche pour que nous allions ingurgiter une
tasse de chocolat chaud. À la table à côté, les touristes achèvent un repas
très fromagé dont les relents ont bien failli nous convaincre de nous faire
une fondue pour notre goûter. La raison l'emportera finalement et nous
rentrerons tranquillement à Lausanne.
Mercredi 20 Juillet : Nous aurions bien fait une nouvelle tentative de
virée en montagne depuis Lausanne, mais ce ne sera pas encore pour aujourd'hui
vu qu'il fait encore moche (beau mois de juillet). Du coup, on prend le train
(rien d'original) pour faire un petit tour à Berne, capitale du pays mais ça
ne se voit pas (si ce n'est via l'imposant bâtiment du Parlement). La ville
est plutôt agréable, avec la différence d'altitude étonnante entre le vieux
centre et les bords de l'Aar, et les berges curieusement sauvages de ce
dernier. On ne verra les ours que de loin (ils faisaient la sieste), mais
nous compenserons en poussant jusqu'au zoo local pour occuper cet après-midi
pluvieux. Il était un peu plus loin que prévu et un peu plus payant que ne le
prétendait le Routard, mais ça a fait un grand heureux en la personne de
Raphaël, grand fana d'animaux qui a pu s'extasier tout au long de la visite.
Journée plutôt sympa à défaut d'être inoubliable.
Jeudi 21 Juillet : Toujours pas de montagne en vue, il fait encore plus
moche que les jours précédents. Nous prenons donc modestement le RER pour deux
stations, descente à Lutry, qui est censée avoir un centre médiéval charmant.
C'est tout à fait possible, mais vu la pluie qui tombait, nous avons foncé
en bord de lac pour chercher un endroit où bouffer. Après une errance
relativement longue, on a dégoté un resto pas cher et plutôt bon, sacrée
aubaine. La météo étant ensuite plus clémente, nous sommes tout simplement
rentrés à pied jusqu'à Lausanne, le long du Léman. C'est toujours aussi
agréable (on est vraiment au bord de l'eau tout le long) et Raph a pu jouer
avec des bâtons et donner du pain à des canards, à peu près le summum du
tourisme pour lui. La soirée sera l'occasion d'un bon gag : au moment de
payer notre dernier hôtel du séjour (nous partons le lendemain pour Genève,
où mon vieux copain Liguori nous hébergera), ma carte est refusée. J'aurais
trouvé ça nettement moins amusant si nous n'avions pas eu une autre carte à
débiter, on ne remercie donc pas La Banque Postale pour ses limitations
ridicules, pourtant déjà signalées à d'autres occasions (mais apparemment
c'est trop compliqué pour eux de créer un compte qui ressemble à quelque
chose).
Vendredi 22 Juillet : Après avoir laissé nos bagages à l'hôtel pour la
journée, nous décidons de profiter de cette toute dernière occasion pour
une excursion en montagne (il fait pas hyper beau, mais c'est mieux que les
jours précédents). Première bonne nouvelle, ma carte bleue accepte qu'on
achète des billets pour les Rochers-de-Naye, et le voyage en train à
crémaillère au-dessus du Léman est superbe (une heure pour faire 20 bornes,
mais ça monte vraiment sec, c'est spectaculaire). En haut, c'est pas
complètement la purée de pois mais on ne peut pas dire que ce soit dégagé.
Bon, en attendant autre chose, on va faire coucou aux marmottes dans leur
parc, elles ne sont vraiment pas peureuses, c'est fun. Puis on casse la
croûte ... au fromage, spécialité locale bien subtile (une bonne tranche de
pain rassis marinée dans du vin, avec plein de fromage dessus, et on fait
cuire le tout). Puis on va jeter un oeil à la petite expo spéciale marmottes,
où on apprend tout plein de choses. En jetant un oeil dehors, je m'aperçois
que ça a l'air d'être un peu mieux niveau météo. Ni une ni deux, je plante
deume avec Raph endormi dans sa poussette (elle est allée se balader ensuite
pendant que je prenais mon quart, je vous rassure) et je fonce jusqu'à la
pointe (un quart d'heure de marche). J'ai peur d'avoir raté le bon créneau
car un gros nuage arrive, mais en fait il s'en va aussi sec et je peux
profiter d'une vue vraiment dégagée et superbe sur le Léman et les
montagnes environnantes. C'est vraiment très beau, on ne regrettera finalement
pas cette journée du tout. Raph non plus d'ailleurs, car il y a des jeux pour
gamins tout là-haut (mais oui !), il a pu faire du toboggan et de la
balançoire.
Des jeux pour gamin, il y en a aussi, incroyable mais vrai, à l'intérieur du
train qui nous amène à Genève. Un court trajet, suivi d'un plus long errement
dans le quartier de Liguori (pour se rendre compte au final que le bus nous
avait laissé à deux pas de chez lui, il habite la première rue qu'on a
croisée mais il n'y avait pas de panneau immédiatement visible, grrrrr). On
ne s'est absolument pas énervés (surtout pas moi, évidemment), et on a
finalement appelé Liguori au secours... Son appart est spacieux, il y a un
banc dans l'ascenseur, et Raph aura la bonne idée de bien s'endormir pour nos
deux nuits ici.
Samedi 23-Dimanche 24 Juillet : Pas énormément à dire de ces deux
derniers jours, nous nous contenterons de quelques balades dans Genève avec
Liguori, d'une glace au chèvre surprenante mais pas mauvaise du tout, et de
quelques spectaculaires crises de Raph, le pauvre Liguori a du être dégoûté
à tout jamais d'avoir des gamins (vraiment, on jure, en règle générale, il
n'est pas comme ça !). On a renoncé à ramener chez nous le Toblerone taille
patron trouvable au supermarché du coin (à peu près 5kg et 80 euros de
chocolat), et le TGV nous a ramenés chez nous sans encombre.
Bon, maintenant que c'est fait, on se dit qu'on aurait pu être un peu moins
optimistes pour trois semaines de vacances avec un bébé, mais dans l'ensemble
ça s'est fort bien déroulé. Un peu fatiguant peut-être, un peu cher sûrement,
un peu pluvieux c'est une certitude, mais on ramène notre lot de souvenirs
comme chaque été, et il y en a un paquet de bons !