Le nom de Kreutzer fait son apparition à plusieurs reprises dans
l'histoire de la musique. Après cette dédicace beethovenienne (Kreutzer
était simplement le nom du violoniste créateur de l'oeuvre), il sera
repris par Tolstoï pour un de ses romans inspirés par la sonate de
Beethoven, puis par Janacek pour son premier quatuor à cordes, lui-même
faisant référence à Tolstoï et non directement à Beethoven !
Quoi qu'il en soit, cette ultime sonate pour violon et piano de
Beethoven, de loin la plus monumentale, mais aussi la plus réussie,
faisant exploser le cadre encore assez limité de la sonate héritée de
Mozart pour proposer un festival de virtusité et surtout de musicalité.