La seule oeuvre de Chostakovitch a être devenu réellement populaire
est une valse fort légère. Le bougre a par ailleurs passé sa vie à
écrire des musiques de film entre deux oeuvres plus sérieuses. Pourtant,
dans son imposante série de quinze symphonies, on ne peut pas dire qu'il
y ait beaucoup d'oeuvres rigolotes.
La neuvième, pourtant, en est une. Coincée entre deux symphonies
colossales et pas franchement joyeuses, écrite juste après la fin de la
deuxième guerre mondiale, c'est une sorte de pied-de-nez récréatif,
constitué de cinq mouvements courts et guillerets, mais néanmoins aussi
inspirés que les oeuvres plus graves de la même période. Du
Chostakovitch léger donc, mais excellent malgré tout.