Borodine, comme je l'ai déjà expliqué précédemment, était un compositeur
du dimanche, son boulot principal étant chimiste. Il mit donc
tranquillement sept à achever une deuxième symphonie après le succès de
sa première (et encore, il laissa tomber son projet d'opéra pour avancer
plus vite).
Les mauvaises langues pourraient dire que le premier mouvement n'a
pourtant pas du être très compliqué à écrire, puisqu'on y entend un
thème martial répété inlassablement, pas moins d'une cinquantaine de
fois en moins de dix minutes. Mais justement, c'est ça qui est énorme !
Réussir à produire tant d'effet avec si peu de matériel, franchement,
c'est fort.