Jean Sibelius, géant de la musique finlandaise, a arrêté de composer
plus de vingt ans avant sa mort, ce qui a tout de même laissé le temps
d'évoluer notablement au long de l'écriture de ses sept symphonies (il
faut dire que le bougre est mort nonagénaire). Une huitième aurait même
été détruite, mais la dernière qui nous est parvenue, par son unique
mouvement et son écriture très personnelle, constitue une belle
conclusion de ce cycle, l'un des plus importants cycles symphoniques du
vingtième siècle.
Je dois bien admettre continuer à préférer les premières symphonies de
Sibelius, plus classiques certes, mais avec une inspiration mélodique et
rythmique très caractéristique (je pourrais employer le terme de
nordique, mais c'est un poncif, et ça ne ressemble pas à ce qu'ont fait
les autres compositeurs du coin). En particulier, cette Deuxième et son
finale tantôt exubérant tantôt mélancolique fait partie de mes gros
coups de coeur.