La musique de chambre est certainement le domaine où
Schubert a écrit avec le plus de constance des chefs-d'oeuvres (complets
qui plus est !) au long de sa courte vie. Naturellement, le genre roi du
quatuor à cordes a eu droit à la part du lion, avec une quinzaine
d'oeuvres. Après un certain nombre d'essais de jeunesse plus ou moins
convaincants, Schubert explose dans ce genre avec le
Quartettsatz ... inachevé. Les trois derniers quatuors seront
des chefs-d'oeuvre de la maturité.
Parmi ceux-ci, le treizième (dit Rosamonde car il emprunte le thème de
son mouvement lent à une musique de scène écrite plus tôt par Schubert)
n'est peut-être pas le plus indiscutable, mais rien que pour la
perfection mélodique de son introduction, il mérite une place ici.