Stravinski, on le sait, a touché à peu près à tout ce
qui a pu se faire au vingtième siècle, du néoclassicisme au sérialisme
en passant par les influences jazz. Il a également testé toutes les
formes classiques, du concerto à l'opéra en passant bien sûr par le
ballet. Mais on l'imagine assez mal composant de la musique religieuse.
Et pourtant, l'une de ses plus intrigantes réussites est cette drôle de
symphonie religieuse, mêlant austérité dans certains passages et rythmes
explosifs dans d'autres et ne ressemblant en rien aux modèles classiques
de musique religieuse. Le dernier mouvement est absolument jouissif.