Mahler symphoniste, encore une fois. Elles vont toutes y passer, à ce
rythme-là ! Bon, on revient en arrière par rapport aux extraits
mahlériens précédents, avec cette symphonie datant de la première
période de la vie de Mahler, première d'un trio de symphonies faisant
intervenir la voix et plus précisément des mélodies tirées de son
illustration musicale des poèmes de Des Knaben Wunderhorn (Le
Cor merveilleux de l'enfant).
Symphonie fondatrice, après une première déjà extraordinaire mais
restant de dimensions et de forme presque raisonnables, par sa durée
invraisemblable et sa structure surprenante en cinq mouvements. Le
premier, terrifiante marche funèbre initialement composée pour former un
morceau indépendant, est impressionnant de puissance. Il ferait presque
oublier la suite, ce qui serait une grave erreur tellement tout est déjà
fabuleux chez ce Mahler encore en gestation.