Si on a un peu de logique, il parait assez naturel qu'une
ouverture ne soit que le prélude à une composition musicale de plus
grande envergure. Eh bien, il faut croire que les musiciens classiques
ont des petits soucis avec la logique puisque, si à l'origine
l'ouverture désignait bien le morceau introductif à un opéra par
exemple, il y a vite eu des zouaves pour écrire des ouvertures
indépendantes. Beethoven notamment fut un grand spécialiste du genre,
rattachant toutefois toujours ses ouvertures à une oeuvre littéraire ou
du moins à un contexte. Brahms, lui, quand il écrit son Ouverture
tragique, se contente de nous proposer une sorte d'exercice de
style faisant pendant à son Ouverture pour une fête
académique.
En tout cas, on ne peut pas dire que cette ouverture ait volé son titre,
avec sa tonalité mineure, son démarrage brutal et son thème hyper
expressif. On est pas très loin, niveau ouverture, du Coriolan de
Beethoven, et surtout on est en plein dans le style de musique que
j'adore, presque irrationnellement, qui me transporte littéralement.
Inutile d'attendre de moi une étude plus détaillée, c'est simplement un
quart d'heure de bonheur pur à chaque fois que je l'écoute, un de mes
hits absolus en classique. Mon côté romantique indécrottable qui
ressort, certainement.