Un peu de musique française pour changer, mais on reste
dans la période romantique, même si Berlioz lui-même refusait d'admettre
son appartenance au mouvement du même nom. De fait, drôle de personnage
que ce Berlioz qui accumula les triomphes et les échecs, les ennemis et
les admirateurs, et composa une musique qui reste assez unique, notamment
en France à cette époque. Pour être tout à fait franc, je ne suis pas un
immense fan de Berlioz, qui a pourtant bien des atouts pour me plaire. Les
masses orchestrales de la Fantastique ou du Requiem sont
certes impressionnantes, mais je ne classerais pas ces oeuvres parmi mes
préférées (ça reste malgré tout très audible, hein !).
Par contre, j'ai un gros faible pour la plus énorme des tentatives de
Berlioz, celle de faire un immense opéra sur fon de guerre de Troie. Sujet
mythologique ou presque, durée titanesque, voilà de quoi me plaire. Plus
qu'aux décideurs de l'époque, qui refuseront de le faire jouer dans son
intégralité. Pourtant, quel morceau ! À mille lieux des épopées
wagnériennes, et en même temps très éloigné des grands opéras qui ont
fleuri à la même époque, c'est encore une fois une oeuvre assez unique et
fascinante. Pas besoin d'être fan du bonhomme pour apprécier sans retenue.