Pergolèse fait partie de la (hélas) longue liste des
génies de la musique qui se sont éteints bien trop tôt. Vingt-six ans,
c'est un peu tôt pour mourir, mais cela n'aura pas empêché Pergolèse
d'acquérir une belle célebrité de son vivant, et de devenir un mythe à sa
mort ! Pas mal tout de même, même si les standards de production de
l'époque lui avaient de fait déjà laisse le temps de composer un bon
paquet d'oeuvres.
Parmi celles-ci, deux ont particulièrement bien survécu : son intermezzo
La serva padrona (qui n'était à l'origine qu'un diverstissement
censé occuper les spectateurs lors de l'entracte d'un véritable opéra !),
et donc ce Stabat mater, qui représente pour moi rien moins que
le sommet absolu de la musique pré-Mozartienne. Bach peut bien aller se
rhabiller, c'est dix fois plus intéressant que la Messe en si
(bon, ok, je suis un peu méchant, disons que c'est un style que je
préfère).