Quoi, du Mozart ? Ah mais non, ça suffit là on avait dit
qu'on quittait les gros tubes pour mettre des trucs plus obscurs ! Eh bien
oui, certes, mais bon, toute l'oeuvre du divin Wolfgang n'a pas encore
accédé au statut d'ultra-classique, et vous aurez donc droit à quelques
uns de ses morceaux les plus géniaux mais pas les plus joués ici. Bon, en
ce qui concerne celui-ci, admettons qu'il a eu droit, parmi un certain
nombre de ses confrères, à son heure de gloire en participant à la BO
d'Amadeus (mais si, souvenez-vous, la scène où Salieri rencontre
Mozart pour la première fois, puis décrit au prêtre le trait de hautbois
etc).
Mais ce n'est pas ce passage élégiaque que je vous ai choisi, mais un
extrait du premier mouvent de la sérénade qui, outre son attrait mélodique
évident (mais quoi qu'en disent les incrédules c'est tout de même souvent
le cas chez Mozart), montre un science de l'instrumentation pour cet
effectif assez inhabituel qui permet un feu d'artifice de sonorités
extrêmement plaisant. Alors, musique superficielle, ces sérénades ?
Peut-être, mais quand c'est fait avec autant de talent, ça reste de la
très grande musique.