Les voyages forment la jeunesse, c'est bien connu, et
le pauvre Mendelssohn, qui n'a pas vraiment eu l'occasion de savoir à quoi
ressemblait la vieillesse, avait au moins la chance d'être un compositeur
assez reconnu de son vivant pour avoir eu l'occasion de se balader à
travers l'Europe.
Les titres donnés à certaines de ses oeuvres gardent d'ailleurs la trace
de ces voyages (à défaut d'avoir une influence notable sur le style de
Mendelssohn), notamment ses symphonies Italienne et
Ecossaise. Mais l'oeuvre où il a peut-être le plus réussi à
restranscrire l'âme de l'Ecosse (je dis ça, je n'y suis jamais allé),
c'est cette ouverture, à mon sens la plus belle oeuvre de son auteur avec
son cèlèbre concerto pour violon. Une mélodie lancinante et mystérieuse,
une dynamique très bien gérée, un format convaincant, l'une des plus
belles ouvertures romantiques.