Ce cher Dvorak, bien qu'il ait su écrire des oeuvres
pleines de légèreté et de grâce (fouillez du côté de la musique de chambre
notamment), est généralement, il faut bien l'admettre, un gros bourrin. Ca
tombe bien, la bourrinitude j'aime, il aura donc droit à un certain nombre
d'apparitions dans cette liste.
Dvorak est notamment connu pour ses oeuvres symphoniques à l'orchestration
rutilante, mais il s'est aussi aventuré à quelques occasions dans le
domaine de la musique religieuse, notamment avec un intéressant
Requiem, mais surtout avec cet impressionnant Stabat
mater. Tout aussi bourrin que ses symphonies, mais dans un style
différent, faisant un usage très marquant de la tonalité mineure globale
de l'oeuvre et d'un choeur qui n'est pas là pour faire de la figuration.
Le premier mouvement est un énorme coup de massue de plus de vingt
minutes. Le reste n'est pas mal non plus.