Rachmaninov, le dernier des romantiques ; Rachmaninov, le
pianiste virtuose, ce pauvre vieux Serguei a plein de clichés collés à son
nom qui ne sont pas forcément très mérités. Certes il est surtout connu
pour ses immenses concertos pour piano d'une redoutable difficulté
technique (et plus généralement pour sa musique pour piano), mais ces
derniers sont loin d'être des prétextes à exploit vides de musique ou
presque comme pouvaient l'être la plupart des oeuvres d'un Paganini par
exemple.
Peu importe de toute façon puisqu'on ne parle pas ici des concertos, mais
d'oeuvres pour piano seul, dans la droite lignée de Chopin, domaine où
Rachmaninov a laissé un certain nombre d'oeuvres marquantes. J'aurais pu
notamment mettre également le deuxième des préludes (qui sont tous fort
intéressants), mais je ne peux pas résister à l'appel de ces triades
martelées et de ces crescendos puissants. Pas très fin peut-être, mais
quelle efficacité !