Gustav Mahler (1860-1911) : Symphonie n°9



Gustav Mahler

Mahler, le retour. Comme nombre d'autres grands musiciens (Beethoven le premier), Mahler a composé le nombre fatidique de 8 symphonies, ne laissant de sa dixième qu'un mouvement lent et quelques ébauches. Comme beaucoup d'autres également, il aurait pu dépasser ce nombre s'il n'avait décidé de ne pas compter son Chant de la terre comme faisant partie de son cycle symphonique. Mais à la différence des autres, le cycle symphonique de Mahler constitue la quasi intégralité de son oeuvre.

Neuf monuments, que ce soit par leurs dimensions souvent imposantes ou leur intérêt propre. Mais dans ce cycle, s'il en est une qui se détache du lot, c'est sûrement cette neuvième et dernière symphonie, dont on peut commencer à appréhender la portée quand on sait qu'elle était tenue en grande estime par Alban Berg. Mahler, bien qu'ayant assisté aux débuts des représentants de la deuxième école de Vienne, n'a jamais été très convaincu par les essais modernistes de ses collègues, et s'est lui-même essentiellement cantonné dans un post-romantisme de bon aloi. Pourtant, avec cette neuvième symphonie, et notamment son premier mouvement, Mahler s'invente un nouveau monde, fait de fragments de mélodies brisées dans l'oeuf et d'un hypnotisant concert de timbres, qui fait amèrement regretté qu'il n'ait pas pu continuer ses expériences dans d'autres oeuvres...




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