Tchaivoski, c'est le compositeur de l'âme russe par
excellence. C'est aussi, diront ses détracteurs, la plus insupportable
guimauve qui soit. Et si, pour réconcilier ses derniers avec ce (tout de
même) très grand compositeur, et essayer de les convaincre de la véracité
du point de vue des premiers cités, on leur faisait écouter quelques
oeuvres de jeunesse de l'ami Piotr Illitch ? C'est vrai, Tchaikovski est
surtout connu pour ses dernières symphonies (et même surtout pour la
dernière tout court, la fameuse Pathétique), ses musiques de
ballet et la grandiose tarte à la crème qu'est le concerto pour violon
(pas forcément l'oeuvre qui ait fait le plus de bien à sa réputation, même
si moi j'aime beaucoup). Mais il n'y a pas que ça !
Non, il y a aussi de la musique de chambre (qui arrive ceci dit à garder
le même style reconnaissable au premier coup d'oreille que sa musique
orchestrale), plein de pièces pour piano charmantes, et puis même parmi
les oeuvres pour grand effectif, on trouve de petites merveilles moins
connues. Ses deux premières symphonies, peut-être un peu moins chargées
que ses oeuvres ultérieures, en font partie. C'est très mélodique,
absolument charmant, ça respire la Russie, je trouve ça assez franchement
génial.