Prokofiev, j'adore. Il faut dire que ce type a le bon
goût d'avoir vécu en plein dans ma période préférée musicalement parlant,
et en plus dans un pays qui est à mon sens l'une des plus grandes nations
musicales du vingtième siècle. Stravinski, Chostakovitch, et donc ce bon
Serguei en sont les principaux représentants.
Prokofiev a écrit des oeuvres passionnantes dans à peu près tous les
domaines, mais sa musique pour piano ne fait pas vraiment partie de ce
qu'il a fait de plus connu. Et pourtant, que de perles là aussi, avec un
piano tour à tour intrigant, fascinant, virevoltant ou franchement brutal.
Ici, dans le finale de cette septième sonate, on est impressionnés par
l'effet obtenu à partir d'une telle économie de moyens rythmiques et
mélodiques. Un concentré d'énergie swinguant que j'ai bien du mal à ne pas
écouter en boucle pendant quelques dizaines de minutes une fois mis dans
le mange-disques.